Par APS
‘’En réalité, ce qui s’est passé, c’est que l’appropriation de cette pensée, prétendument étrangère, a permis d’approfondir les sciences religieuses elles-mêmes”, a déclaré le philosophe sénégalais.
Selon lui, cette situation ‘’a été à l’origine de cette espèce d’âge d’or de la civilisation islamique” qui avait alors rayonné à travers le monde entier. ‘’Ainsi, je compte, en revisitant cette période historique, tirer les leçons pour aujourd’hui”, a-t-il souligné.
‘’La situation, au fond, est la même” aujourd’hui encore. ‘’Il s’agit de nouveau pour le monde de l’islam de s’approprier une pensée qu’il présente trop souvent comme profane et étrangère à lui”, a soutenu M. Diagne.
‘’Le savoir humain est un. Et tout savoir humain nous permet d’éclairer ce que nous sommes nous-mêmes. Il y a donc un geste à reproduire pour le monde islamique, selon moi”, a-t-il poursuivi, en rappelant que ‘’c’est le geste qui a été produit au 9e siècle, lorsque le monde de l’islam s’était approprié la pensée grecque”.
‘’Il s’agit de le faire à l’heure actuelle pour la pensée philosophique la plus moderne, la pensée scientifique la plus moderne, etc.”, a insisté Souleymane Bachir Diagne.