”On est loin de réaliser l’union douanière de la CEDEAO et si nous ouvrons largement notre marché à l’Union européenne, il y a le risque pour nous de ne pas réaliser cette intégration parce que l’agression de l’Europe sera tellement forte que nous n’aurons même plus d’économie”, a prévenu samedi à Dakar l’inspecteur principal des douanes Doudou Diagne Diané cité par l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Il participait à une rencontre d’échanges sur les accords de partenariat économique (APE) dont la signature est prévue le 30 juin 2009 entre la Mauritanie, les 15 pays de la CEDEAO et l’UE, après un premier échec en décembre 2007.
”Aujourd’hui avec les droits de douanes, les produits européens nous envahissent. Si vous enlevez les droits de douanes, je ne sais pas ce qu’il va rester”, a-t-il ajouté, précisant que les exportateurs européens vers l’Afrique s’acquittent de tarifs douaniers.
Treize pays d’Afrique de l’Ouest classés PMA (pays les moins avancés) bénéficient d’avantages tarifaires leur permettant d’exporter des produits dans le marché européen sans payer des droits de douanes, dans le cadre d’un accord non conforme aux règles de l’OMC.
”Nous ne pouvons pas refuser d’avoir des relations réciproques dans les échanges. Aujourd’hui, les produits d’exportation du Sénégal comme le phosphate et l’arachide se comportent mal. Nous ne vendons (presque) rien du tout. Dans quelle situation serons-nous si les produits d’exportation sont dans des difficultés ou n’existent plus ?”, a poursuivi M. Diané, inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle.
”Nos industries, a-t-il prévenu, ne supporteront pas les productions des pays industrialisés. Nous devons certes ouvrir notre marché, mais en insistant sur le volet développement, de sorte à avoir un programme de désarmement (tarifaire) avec une production qui monte. On ne peut pas ouvrir son marché à l’extérieur sans avoir une production qui monte”.
”Il faut qu’on ait, avec les APE, un système qui nous permette d’améliorer la production industrielle et une ouverture progressive de nos marchés”, a suggéré Doudou Diagne Diané, auteur de ”Lettre citoyenne”, un ouvrage sur les enjeux des APE.
La Côte d’Ivoire vient de signer un APE dit d’étape” avec l’UE, le premier du genre à être conclu entre l’UE et un partenaire commercial africain. Les APE étaient initialement proposés par l’Union européenne aux Etats d’Afrique des Caraïbes et du Pacifique (ACP) pour remplacer l’accord de Cotonou qui jusqu’au 31 décembre 2007 régissait les relations commerciales entre l’UE et les ACP.
Mais la grande majorité des pays africains a rejeté l’offre, estimant que ces accords détruiraient leur tissu économique. En Afrique de l’Ouest la Côte d’Ivoire et le Ghana, menacés de se voir interdits l’accès au marché européen, ont été contraints d’accepter de signer des Accords de Partenariat Economique dits « intérimaires » alors que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dont les deux pays sont membres, avait rejeté l’offre en bloc.
Il participait à une rencontre d’échanges sur les accords de partenariat économique (APE) dont la signature est prévue le 30 juin 2009 entre la Mauritanie, les 15 pays de la CEDEAO et l’UE, après un premier échec en décembre 2007.
”Aujourd’hui avec les droits de douanes, les produits européens nous envahissent. Si vous enlevez les droits de douanes, je ne sais pas ce qu’il va rester”, a-t-il ajouté, précisant que les exportateurs européens vers l’Afrique s’acquittent de tarifs douaniers.
Treize pays d’Afrique de l’Ouest classés PMA (pays les moins avancés) bénéficient d’avantages tarifaires leur permettant d’exporter des produits dans le marché européen sans payer des droits de douanes, dans le cadre d’un accord non conforme aux règles de l’OMC.
”Nous ne pouvons pas refuser d’avoir des relations réciproques dans les échanges. Aujourd’hui, les produits d’exportation du Sénégal comme le phosphate et l’arachide se comportent mal. Nous ne vendons (presque) rien du tout. Dans quelle situation serons-nous si les produits d’exportation sont dans des difficultés ou n’existent plus ?”, a poursuivi M. Diané, inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle.
”Nos industries, a-t-il prévenu, ne supporteront pas les productions des pays industrialisés. Nous devons certes ouvrir notre marché, mais en insistant sur le volet développement, de sorte à avoir un programme de désarmement (tarifaire) avec une production qui monte. On ne peut pas ouvrir son marché à l’extérieur sans avoir une production qui monte”.
”Il faut qu’on ait, avec les APE, un système qui nous permette d’améliorer la production industrielle et une ouverture progressive de nos marchés”, a suggéré Doudou Diagne Diané, auteur de ”Lettre citoyenne”, un ouvrage sur les enjeux des APE.
La Côte d’Ivoire vient de signer un APE dit d’étape” avec l’UE, le premier du genre à être conclu entre l’UE et un partenaire commercial africain. Les APE étaient initialement proposés par l’Union européenne aux Etats d’Afrique des Caraïbes et du Pacifique (ACP) pour remplacer l’accord de Cotonou qui jusqu’au 31 décembre 2007 régissait les relations commerciales entre l’UE et les ACP.
Mais la grande majorité des pays africains a rejeté l’offre, estimant que ces accords détruiraient leur tissu économique. En Afrique de l’Ouest la Côte d’Ivoire et le Ghana, menacés de se voir interdits l’accès au marché européen, ont été contraints d’accepter de signer des Accords de Partenariat Economique dits « intérimaires » alors que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dont les deux pays sont membres, avait rejeté l’offre en bloc.
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