27.1 C
Dakar

Une information fiable et indépendante sur les questions qui traversent l'Afrique.

Affaire Norbert Zongo : la Fij salue la décision de la CADHP

À LIRE

spot_img

Last Updated on 01/04/2014 by Ouestafnews

« Nous nous réjouissons de la position de la Cour qui trouve que le système judiciaire burkinabè présente un certain nombre de carences », affirme dans un communiqué transmis à Ouestafnews, Gabriel Baglo, directeur pour l’Afrique de la FIJ.

Ces carences sont à l’origine de la violation de la Charte africaine, selon la même source qui citent entre autres la « longue durée de la procédure, l’audition tardive de la partie civile, aucune autre investigation après le non-lieu de la justice »,

Norbert Zongo, journaliste d’investigation burkinabé était tué alors qu’il enquêtait sur l’assassinat du chauffeur de François Compaoré, frère cadet du président de la république, Blaise Compaoré. Après plusieurs années d’instruction, la justice burkinabé avait conclu, à la surprise générale, à un non-lieu.

Cette décision avait été prise en dépit du fait que la commission d’enquête indépendante ait identifié « six suspects sérieux, tous de la garde présidentielle et avait également pointé du doigt le frère cadet du Président Burkinabé, François Compaoré » selon Dakio Kisito membre du Mouvement Burkinabé des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP), un des principaux soutiens de la famille de Norbert Zongo qui s’était récemment exprimé sur le sujet.

Après avoir réclamé en vain la réouverture du procès par la justice, les ayants droits de feu Norbert Zongo, soutenus par plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme, avaient en décembre 2013, porté l’affaire devant la CADHP, basée à Arusha (Tanzanie).

Après examen du dossier, la CADHP, a souligné que l’Etat défendeur a violé le droit des requérants à ce que leur cause soit entendue par les juridictions nationales tel que garanti par l’article 7 de la Charte Africaine des droits de l’Homme et des Peuples. En plus, ajoute la Cour « l’examen du dossier montre qu’il y a eu un certain nombre de carences dans le traitement de cette affaire par la justice nationale ».

Pour la FIJ et la FAJ, il s’agit là d’un pas important vers la manifestation de la vérité.

« Les journalistes ont des droits procéduraux que l’État a l’obligation de respecter. Si l’État, en raison des ressources qu’il a à sa disposition, a la liberté des moyens d’enquête, celle-ci devrait nécessairement aboutir à des résultats concrets, à savoir l’identification, l’arrestation et le jugement des auteurs du crime », a fait remarquer pour sa part Mohamed Garba, président de la FAJ.

Vous voulez réagir à cet article ou nous signaler une erreur, envoyez nous un mail à info[@]ouestaf.com

Articles connexes

spot_img

Actus