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Affaire Talon au Bénin, pas encore l’épilogue

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Ouestafnews – Une décision de l’Organisation pour l’Harmonisation du Droit des affaires en Afrique (Ohada) risque de relancer l’affaire Talon, alors qu’une mesure de « pardon », semblait avoir définitivement réglé cette affaire aux multiples rebondissements.

Cette décision, prise par la Cour commune de justice et d’arbitrage de l’Ohada (CCJA, basée à Abidjan) fait injonction au gouvernement béninois de payer 129 milliards FCFA de dommages et intérêts à l’homme d’affaires Patrice Talon pour rupture de contrat.

« l’Etat béninois ne sent nullement engagé par cette décision, n’ayant été ni associé à la demande d’arbitrage de la CCJA, ni entendu sur tout le déroulement de la procédure », a fait savoir le ministre de la Justice Valentin Djenontin, sur le site web de la présidence béninoise

Le gouvernement béninois « ne paiera pas un seul kopeck en guise de dommages et intérêts dans ces dossiers », a précisé le ministre estimant que le verdict est le résultat d’une procédure conduite de manière unilatérale par la partie adverse.

En 2011, Bénin Control, une des entreprises détenues par Talon, opérait pour le compte des Douanes béninoises, la vérification avant embarquement des biens importés dans le pays, suite à un appel d’offres lancé dans le cadre du Programme de vérification des importations (PVI).

Mais le contrat a été vite rompu par le gouvernement suite à l’éclatement en octobre 2012 de la « tentative d’empoisonnement » du président, dans laquelle le patron de Bénin Control, Patrice Talon, est impliquée. Il avait été accusé de tentative d’assassinat sur la personne du président de la république Thomas Boni Yayi.

Aujourd’hui cette affaire d’empoisonnement est réglée, suite au « pardon » accordé à la mi-mai 2014 par le président Boni Yayi à Patrice Talon et à ses présumés complices.

Avec la décision de la CCJA, rendue le 13 mai 2014, une nouvelle affaire Talon peut bien éclater. Selon l’Ohada, le gouvernement a 60 jours pour s’exécuter.

Avant la sortie du ministre de la Justice, le ministre du Développement Marcel de Souza avait lui aussi fortement critiqué cet arbitrage de la CCJA, allant jusqu’à évoquer l’éventualité d’un départ de son pays de l’Organisation pour l’harmonisation du droit des affaires en Afrique (Ohada).


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