Affaires étrangères et Economie
En lieu et place de François Fall, la diplomatie guinéenne devra désormais faire avec une « patronne », en la personne de Mme Makalé Camara (59 ans), une ancienne ambassadeur qui a été en poste à Dakar, Praia, Paris, Madrid et Monaco entre autres.
En plus de la diplomatie, c’est un autre portefeuille clé, celui de l’Economie et des Finances qui est confié à une femme, Mme Malado Kaba (44 ans), une économiste de formation qui totalise 18 ans d’expérience dans les institutions internationales.
Rendu public le 04 janvier 2016, le nouveau gouvernement qui se compose de 31 membres et de deux secrétaires généraux, compte 16 nouvelles entrées, choisies, selon les mots de M. Youla, pour leur expertise, leur compétence et expérience internationale.
Alors que le dernier gouvernement dirigé par Mohamed Saïd Fofana (le prédécesseur de Youla), comptait seulement quatre femmes, le président inaugure son second et dernier quinquennat par cet acte symbolique, en préférant l’expertise des femmes, élevées à de hautes responsabilités.
Outre la diplomatie et les finances, l’agriculture, l’environnement et les travaux publics reviennent également aux femmes.
Au Total, ce nouveau gouvernement compte sept femmes ministres, soit le même nombre qu’au Sénégal et plus qu’en Côte d’Ivoire où elles sont cinq.
Dans un entretien avec le site africaguiné, Cellou Dalein Diallo avoue ne pas bien connaitre « les personnalités qui ont été nommées » à ce gouvernement.
« Tout dépendra de la manière de gérer (…) si Alpha Condé reste égale à lui-même, il gère ce second mandat comme il l’a fait pour le premier, il y aura peu de résultats » estime, le leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), arrivée en seconde position de l’élection présidentielle d’octobre 2015
Au Burkina Faso, le chef pourrait-être une femme
Au Burkina Faso, deux semaines après l’investiture de Roch Marc Christian Kaboré, le nouveau président du Faso, la formation de son premier gouvernement est attendue.
Dans la soirée du 05 janvier 2015, plusieurs médias burkinabé, annonçaient la nomination d’une premier ministre, sans qu’on puisse confirmer l’information de source officielle, 24 heures après.
Mais selon ces informations le choix se serait déjà portée sur Mme Rosine Sorry Coulibaly, une ancienne représentante du Programme des Nations-unies pour le développement (PNUD) au Togo et au Bénin. Ni la principale concernée, ni les services de communication du nouveau président, n’ont voulu infirmer ou confirmer la nouvelle de cette nomination, laissant Ouagadougou et les réseaux sociaux burkinabè dans le flou total, avec des informations qui se contredisent les unes, les autres.
Si la nouvelle se confirmait, il s’agirait d’une grande première pour le Burkina Faso où aucune femme n’a jamais pu accéder à ce niveau de responsabilité.
Ailleurs en Afrique de l’ouest, le Sénégal, sous l’ex-président Abdoulaye Wade et sous l’actuel président Wade, a tenté à deux reprises l’expérience de femmes aux commandes du gouvernement. Mais ces tentatives furent de courte durée (moins d’un an dans les deux cas). Il s’agit de Mame Madior Boye (mars 2001 à Novembre 2002) sous Wade et d’Aminata Touré (septembre 2013 et juillet 2014) sous l’actuel président Macky Sall.
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