Afrique-développement : il y a urgence à agir ensemble, selon un expert

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L’Afrique, dont la plupart des pays célèbre en 2010 50 ans d’indépendance, reste un continent sous développé et quelque peu marginalisé sur la scène économique mondiale.

« La bonne nouvelle c’est que nous pouvons régler cela, si nous agissons maintenant, si nous agissons ensemble et si nous agissons différemment », a plaidé Sibry Tapsoba, directeur de l’Institut africain de développement (IAD) , un démembrement du groupe de la Banque africaine de développement (Bad).

Les pesanteurs qui empêchent le décollage économique de l’Afrique ne sont pas une fatalité, selon le responsable de l’IAD.

« Nous ne pouvons pas attendre 20 ans, ce sera trop tard », a-t-il lâché, citant le cas de Singapour et de la Corée du Sud, deux pays aux économies moins fortes que celle du Ghana en 1960.

Aujourd’hui, ces deux pays ont des revenus par tête d’habitant qui tournent annuellement autour de 31.000 dollars US (plus de 15,5 millions FCFA) pour la Corée du Sud et 26.000 dollars US (plus de 13 millions FCFA) pour Singapour, là où le Ghana dépasse à peine 1.100 dollars( plus 550.000 FCA) pour le Ghana.

Jusque là, les efforts consentis par les Etats et les partenaires ont été « compartementalisés » , a-t-il relevé, soulignant notamment que « les universités travaillent seules, les centres de recherches travaillent seuls, le secteur privé fait ce qu’il veut ».

« Cela ne peut pas continuer », averti le fonctionnaire de la Bad devant des dizaines d’experts venus de plus d’une vingtaine de pays d’Afrique, venu participer à une rencontre sur la stratégie de renforcement des capacités, initié par la Bad, ce jeudi 15 juillet 2010 à Dakar.

Il a à l’occasion de cette rencontre attiré l’attention sur le fait que le renforcement des capacités doit être un « investissement à long terme ».

« Les Etats doivent savoir que quand on s’engage dans cette voie, c’est une lutte de longue haleine », a-t-il ajouté.

Ce plaidoyer en faveur du continent intervient dans un contexte où le discours afro-pessimiste tend à être remplacé par un discours plus optimiste sur l’avenir du continent.

Ce changement de ton est en grande partie due au regain d’intérêt que suscite l’Afrique auprès des ses nouveaux partenaires, essentiellement composés des nouvelles puissances asiatiques et latino-américaines telles la chine, l’Indé, le Brésil, le Venezuela.

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