Last Updated on 16/04/2014 by Ouestafnews
Selon lui, l’innovation contrairement à ce que l’on croit ne signifie pas forcément un changement radical, « il s’agit d’un processus nouveau ou sensiblement amélioré », a-t-il expliqué.
A cet effet, Sidy Diop a suggéré comme modèle pour les pays non exportateurs de matières premières, la Chine qui est parvenue à assurer entre 1979 et 2011, un taux de croissance annuel moyen de 10%, et multiplier par son produit intérieur brut par habitant.
« Le succès chinois, repose sur des innovations comme l’augmentation de la taille des firmes, la réforme du marché du travail, la modernisation de l’agriculture familiale et du commerce informel… », a souligné M. Diop, qui s’exprimait ce mercredi 16 avril 2014 à Dakar lors d’un colloque sur « les politiques d’innovation dans les pays non exportateurs de matières premières ».
Le taux de croissance de 5 % en moyenne que connaît l’Afrique depuis 2000 est, surtout, selon les spécialistes le fruit d’investissements dans les secteurs miniers et pétroliers, ce qui expliquait les taux à deux chiffres constatées au Ghana et en Sierra Leone, entres autres pays.
Au Ghana, face à la baisse du prix de l’once d’or sur le marché international, plusieurs compagnies aurifères compagnies étrangères exerçant dans le pays ont annoncé une baisse de leur production et une réduction des personnels qui, selon la Chambre des mines, du pays va toucher entre 2000 et 4000 personnes d’ici la fin 2014.
En janvier 2014, le rapport de l’Onu sur les perspectives économiques mondiales, prévoyait pour l’Afrique un taux de croissance de 4,7% en 2014 et 5,0% en 2015.
Ce taux de croissance en hausse depuis plus d’une décennie, n’arrive cependant pas à faire reculer la pauvreté sur le continent, comme il est largement constaté. Ce qui est l’exact contraire de pays émergents, comme la Corée du Sud et la Chine où les innovations introduites ont permis un fort gain de productivité et un recul conséquent de la pauvreté.
Selon, l’économiste sénégalais, contrairement aux matières premières soumises à l’incertitude du marché, l’innovation conduit une croissance durable et stable, conditions nécessaires pour attirer les investisseurs.
Entrepreneure, spécialisée dans la promotion de l’emploi jeune, Sophie Dieng, a de son côté souligné l’absence de politique de « recherche et développement » dans les entreprises qui sont pour la plupart dépourvues de bureaux d’études, ce qui constitue un frein à l’innovation.
Pour Aliou NIang, chef d’entreprise basé à Dakar, la cherté des services bancaires ne suivent pas l’évolution du climat des affaires et constitue un des gros obstacles à l’innovation.
D’après la définition fournie par l’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE), l’innovation est loin d’être limité aux laboratoires de recherche, le champ de l’innovation englobe l’ensemble des utilisateurs, des fournisseurs et des consommateurs (…) et elle transcende les frontières entre pays, secteurs et institutions. En matière économique, elle concerne quatre domaines : le procédé, l’organisation, la commercialisation et le produit.
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