Cette visite du chef de l’Etat malien intervient au lendemain d’une réunion ministérielle sur la lutte contre le terrorisme au Sahel tenu le 16 mars à Alger et dans un contexte de vives tensions dans la sous région, marquées notamment par une série de prises d’otages.
Ces prises d’otages sont souvent attribuées ou revendiquées par des groupes affiliés à Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi, mouvement islamiste radical) né de la transformation d’un ancien groupe extrémiste algérien, le Groupe salafiste pour la Prédication e le Combat (GSPC).
Le Mali et le Burkina Faso sont tous deux préoccupés par ces prises d’otages qui ont récemment mis un froid dans les relations entre Bamako et deux autres de ses voisins, l’Algérie et la Mauritanie.
C’était à la suite d’une décision prise en février par les autorités de Bamako de libérer des détenus accusés de terrorisme pour faciliter la libération d’otages occidentaux.
L’Algérie et la Mauritanie, dont des ressortissants faisaient partie de ces détenus libérés, n’avaient pas apprécié le geste des autorités maliennes et avaient procédé à un rappel de leur ambassadeur.
Quant au président Blaise Compaoré, dont une des compatriotes qui a également la nationalité italienne est encore aux mains des ravisseurs, on lui prête d’avoir contribué aux négociations ayant abouti à des libérations d’otages, au moins à deux reprises.
Les preneurs d’otages ont souvent leurs bases dans le désert malien, aux confis des frontières avec l’Algérie.
Depuis plusieurs mois, le chef d’Etat malien tente, en vain, de réunir à Bamako un sommet des chefs d’Etat sur la question de la « sécurité » au Sahel.
L’idée, selon certains médias, a une nouvelle fois été remise au goût du jour lors de la réunion ministérielle d’Alger.
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