Arrestations de quatre directeurs de publication au Mali, la presse ouest africaine proteste

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Arrestations de quatre directeurs de publication au Mali, la presse ouest africaine proteste
L’article incriminé, publié dans l’édition du 1er juin du quotidien privé Info-Matin, et repris "en signe de solidarité" par d’autres journaux maliens, évoquait un sujet de rédaction soumis à des élèves d’un lycée de Bamako et basé sur les infidélités d’un président de la république "imaginaire".
L’auteur de l’article, Seydina Oumar Diarra, avait été entendu le 14 juin par le procureur de la Commune III de Bamako puis transféré à la prison centrale de Bamako en même temps que le professeur Bassirou Kassim Minta, qui avait soumis le sujet à ses élèves.
Ces deux premières arrestations avaient déjà suscité l’émoi dans les milieux des défenseurs de la liberté de la presse.
Les quatre directeurs qui les retrouvent en prison sont Hameye Cissé, directeur de publication du Scorpion, Sambi Touré directeur de publication de Info Matin, Alexis Kalambry, directeur de publication des Echos et Birama Fall directeur de publication du Républicain, selon un communiqué du Forum des Responsables des Médias d’Afrique, un regroupement continental de patrons de presse basé à Johannesburg.
Pour la section ouest africaine de ce Forum, qui appelle à la mobilisation de tous ses membres pour "exiger la libération" des personnes incarcérés, "ces arrestations s’inscrivent à contre-courant des valeurs démocratiques et républicaines".
Le 15 juin, la section Afrique du Comité pour la Protection des Journalistes (CPJ, basé à New York), avait dénoncé l’arrestation du journaliste Diarra, en rappelant que c’était la première fois depuis 10 ans qu’un journaliste était arrêté au Mali pour ses écrits.
Dans un entretien accordé à Ouestafnews en avril dernier, l’avocat malien Brahima Koné, président de l’Union interafricaine pour la défense des droits de l’homme (UIDH, basé à Ouagadougou) disait sa crainte de voir la démocratie reculer en Afrique de l’Ouest.
S’agissant du cas particulier du Mali, il avait souligné le manque d’indépendance de la justice qui se laissait manipuler par le pouvoir exécutif.
(Ouestafnews)

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