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Bénin : après le scandale ICC, « l’informalisation » de la vie publique inquiète le Médiateur de république

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« A force de laisser l’informel envahir le champ de toute nos structures, nous auront bientôt des familles informelles, des partis informels, une Assemblée nationale informelle et un gouvernement informel », a-t-il averti, selon des images relayées par la télévision nationale béninoise.

M. Tévoèdjré, par ailleurs ancien secrétaire général adjoint des Nations-unies, s’exprimait lors de la cérémonie de remise de son rapport annuel au président béninois Yayi Boni, en tant que Médiateur de la République.

« L’ennemi de ce peuple , c’est son indolence, son effronterie, sa haine de la discipline, l’esprit de jouissance et de torpeur …il nous faut donc parler de sursaut national », a-t-il martelé avant de plaider pour la tenue d’une « conférence nationale républicaine ».

Le Bénin avait déjà connu une première conférence nationale au tout début de la décennie 90, des assises qui lui avait permis de sortir de l’ère du parti unique pour entrer dans celui du pluralisme démocratique.

Le discours musclé du Médiateur se justifie par un cas de vaste escroquerie à l’épargne opérée par une société de placement d’argent nommé Invest Consultancy and Computering services (ICC services) qui avait réussi en quatre années d’existence à appâter des dizaines de milliers de Béninois à placer leur épargne dans ses caisses, contre la promesse de taux d’intérêts mirobolants.

Cette affaire qui défraie actuellement la chronique, a vivement secoué le régime du président Yayi Boni. Le ministre de l’intérieur Armand Zinzindohoué « accusé d’avoir protégé les fraudeurs » a été limogé dès les premières heures par le président de la république. Il a été arrêté de même que le procureur de la république Constant Amoussou.

Le gouvernement a mis en place une commission pour se charger de recenser et de dédommager les victimes.

L’un des principaux opposants déclarés du président Yayi Boni à la présidentielle de 2011, Adrien Houngbédji, s’est lui aussi emparé de l’affaire pour justifier son opposition au régime en place. Dans une déclaration faite au nom de la Coalition de l’opposition, Houngbédji a accusé le pouvoir d’avoir « protégé pendant quatre ans » l’entreprise au milieu du scandale.

Pour l’opposant, les personnes arrêtées ne sont que des « lampistes ».

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