Bénin : grèves et turbulences

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« Les acquis essentiels des travailleurs sont quotidiennement érodés, les (prix) des produits de première nécessité augmentent constamment », dénonce la CSTB dans un texte reçu à Ouestafnews.

Les pourparlers avec le gouvernement tournaient essentiellement autour de la « revalorisation » de la fonction enseignante dont une augmentation de salaire de 25 % et la restitution des prélèvements pour fait de grève, jugés « illégaux » par les travailleurs.

Parallèlement à la situation difficile des travailleurs, la CSTB exige aussi la lumière sur des scandales qui ont émaillé jusqu’ici le magistère du président Boni Yayi comme l’affaire ICC services , l’affaire Urbain Dangnivo, entre autres.

L’affaire Urbain Dangnivo fait référence à la disparition d’un opposant retrouvé mort le 27 septembre 2010. Quant à l’affaire ICC services, elle remonte à juillet 2010 et concerne une grande arnaque dans laquelle des dizaines milliers de Béninois avaient perdu leur épargne placés au niveau de la société ICC contre la promesse de gains montants. Des proches du président gouvernement avaient été nommés dans l’affaire et un ministre limogé.

Au niveau de l’informel, une autre bataille s’est engagée entre le gouvernement et les vendeurs d’essence frelatée. Le gouvernement veut interdire cette activité mais les opérateurs présents dans ce secteur « veulent » avant de cesser leur commerce contraindre l’Etat à élaborer des mesures d’accompagnement pour leur insertion dans l’économie réelle.

Selon l’Agence de Presse Chine Nouvelle, ces acteurs du secteur informel béninois contrôlent 90 % du ravitaillement des béninois en carburant.

Toutes ces grèves qui rythment le second mandat du président Boni Yayi se déroule, dans dans un contexte de malaise économique.

Selon quelques journaux privés béninois, on note un ralentissement de l’activité bancaire.

Par ailleurs, le secteur du coton qui représente 30 % des exportations est en crise, selon la Banque mondiale.

D’après la Banque mondiale, la forte dépendance de l’économie béninoise vis-à-vis du coton et le commerce avec le Nigeria qui représente entre 6,5 et 7,5 % du Produit intérieur brut, explique sa grande vulnérabilité aux turbulences externes.

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