Trois jours auparavant, l’actuel président de la Banque ouest africaine de développement (Boad), Abdoulaye Bio Tchané annonçait sa candidature, rejoignant sur la liste deux autres candidats, Adrien Houngbédji et Marie-Elise Gbédo.
Me Adrien Houngbédji (68 ans), leader de l’Union fait la Nation, coalition des partis politiques de l’opposition, a été le premier candidat à avoir annoncé sa candidature, dès le 18 décembre 2010, au cours d’un grand meeting dans un stade de Cotonou devant plusieurs des milliers de partisans.
Me Houngbédji, un ancien président du parlement béninois et ancien premier ministre dans le gouvernement du Général Mathieu Kérékou, après son retour au pouvoir en 1996, a été au second tour en 2006 face à l’actuel président Boni Yayi. Il brigue pour la cinquième fois la magistrature suprême.
« A 68 ans révolus, mon ambition est celle de tout père de famille : remettre de l’ordre dans les affaires ; ensuite passer la main. Remettre le pays sur les rails et passer le relai aux plus jeunes », a indiqué Houngbédji, dans son discours d’investiture.
Défait en 2006, M. Houngbédji revient cette fois-ci avec une nouvelle donne en sa faveur : l’unanimité faite autour de sa personne par la coalition de l’opposition « l’Union fait la nation » qui regroupe des figures majeures de la vie politique locale comme Bruno Amoussou et Léhady Soglo, fils de l’ex -président Nicéphore Soglo. Cette sixième tentative, sera la dernière pour M. Houngbédji ( 68 ans), la limite d’âge maximale fixée par la constitution pour être investi candidat à une présidentielle étant de 70 ans.
Quant à Abdoulaye Bio Tchané, actuel président de la Boad et ancien ministre des finances et de l’économie de Kérékou (entre 1996 et 2001), il se présente pour la première fois à une présidentielle.
« C’est avec beaucoup d’humilité, que je voudrais vous informer, que j’ai décidé de répondre, oui, à vos appels. Oui, je serai candidat », a lancé Abdoulaye Bio Tchané, à des milliers de partisans, le mardi 4 janvier 2011, au Palais des congrès de Cotonou.
Se prenant pour un homme « responsable qui connaît parfaitement son pays » et qui peut « faire mieux », celui qui a également été l’ancien directeur Afrique du Fonds monétaire international (Fmi) rêve d’un « Benin meilleur, où il fera bon vivre, un Benin envié de tous et respecté sur le plan international ».
Houngbédji et Bio Tchané auront à affronter, l’avocate Marie-Elise Gbèdo, qui a également annoncé sa candidature qu’elle a placée sous le signe de la « synergie du peuple ». Militante des droits de la femme, elle affirme vouloir assurer à chaque Béninois un « repas quotidien », une « priorité des priorités pour enclencher le développement », selon son discours d’investiture.
« C’est ensemble avec vous, peuple béninois que nous réussirons à relever le défi du développement, et assurer la richesse à laquelle nous avons tous droit par le travail bien fait », a-t-elle notamment affirmé.
Le président sortant Boni Yayi, n’a pas encore déclaré sa candidature, mais les observateurs estiment qu’il sera candidat à un deuxième et dernier mandat, ses partisans ayant commencé à lancer des mouvements de soutien en sa faveur.
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