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Burkina: des violences contre la vie chère gagnent la capitale Ouagadougou

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Par AFP

Burkina: des violences contre la vie chère gagnent la capitale Ouagadougou
Le centre-ville et plusieurs quartiers de Ouagadougou, tels que Tampouy, Larlé, Patte-d’Oie, Pissy, Cissin et l’avenue Kwame Nkrumah (bien: Kwame Nkrumah), ont été investis dans la matinée par des centaines de jeunes qui ont brûlé des pneus et endommagé des feux de signalisation et des véhicules appartenant à l’Etat.

Plusieurs centaines de policiers cagoulés et armés de matraques tentaient de disperser les jeunes en lançant des bombes lacrymogènes, les jeunes répliquant à coups de pierres.

La plupart des commerces et banques demeuraient fermés à la mi-journée, mais les services publics continuaient de fonctionner normalement à l’exception des écoles et lycées, a-t-on constaté.

La police a procédé à plusieurs interpellations, selon des témoignages concordants, mais aucun des responsables de la police et de la gendarmerie joints par l’AFP n’a pu apporter de précisions dans l’immédiat.

Ces violences font suite à un appel à une journée "ville morte" lancé pour protester contre la hausse récente des prix par Nana Thibaut, président du Rassemblement démocratique populaire (RDP), un petit parti d’opposition proche de l’ancien président Thomas Sankara (1983-1987).

Le gouvernement burkinabè avait pourtant annoncé mercredi à Ouagadougou une suspension, pour trois mois, des droits de douane sur des produits de grande consommation (riz, lait pâtes alimentaires et sel) afin de résorber la flambée des prix et apaiser certains importateurs rendus mécontents par des contrôles douaniers récemment accrus.

Des manifestions violentes contre la vie chère avaient troublé les 20 et 21 février les villes de Bobo Dioulasso (sud-ouest), Banfora (Ouest) et Ouahigouya (Nord), se soldant notamment par une centaine d’arrestations et plusieurs blessés à Bobo Dioulasso.

Plusieurs ONG avaient auparavant appelé le gouvernement burkinabè à prendre des mesures "énergiques" face à la flambée des prix des produits de première nécessité.

Début février, le gouvernement s’était lui-même étonné des hausses de tarifs sur le marché, affirmant que les prix de certains produits de grande consommation avaient augmenté de 67% en janvier avant d’annoncer sa décision de "mieux surveiller" les prix.

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