Cette hausse de la production intervient alors que les prix de l’or sont au plus haut sur les marchés internationaux. Début février 2011, le prix semblent s’être stabilisé aux alentours de 1330 dollars l’once près avoir atteint en début d’année un pic de 1400 dollars l’once en janvier, selon des informations rassemblées par le desk économique d’Ouestafnews.
M. Ouédraogo dont l’organisation représente, les compagnies minières opérant au Burkina Faso a fait état d’une hausse de la production dans toutes les mines du pays notamment celle d’Essakane(Nord-est) la plus grande du pays, et qui à elle seule verra sa production passer de 5,7 à 13,11 tonnes cette année.
Inauguré en octobre 2010, la mine d’Essakane devrait apporter au trésor public burkinabé au titre des divers impôts, taxes et royalties durant son exploitation près de 240 milliards FCFA, soit plus de 20 milliards FCFA par an, selon les estimations fournies dans l’étude de faisabilité.
Selon des recherches effectuées par Ouestafnews, la production aurifère en Afrique atteint par année les 600 tonnes, soit un quart de la production mondiale. Le Ghana avec une production annuelle d’environ 75 tonnes et le Mali (60 tonnes) font partie des plus grands producteurs du continent loin derrière l’Afrique du Sud avec ses 300 tonnes annuelles.
Le Burkina Faso n’est pas le seul pays ouest africain à miser désormais sur le secteur minier au point que les experts parlent d’une nouvelle « Australie ». Sénégal, Niger, Côte d’Ivoire, Guinée, Sierra Leone, Liberia, etc., sont tous engagés dans une farouche compétition pour attirer les investisseurs dans ce domaine.
« Ce que vit l’Afrique de l’ouest aujourd’hui est comparable à ce qu’a connu le nord-ouest de l’Australie au début des années 1970», a récemment parié Frank Timis, homme d’affaires australo-roumain et président d’African Minerals dans un entretien à l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique, basé à Paris. Selon cet hommes d’affaires c’est en Afrique de l’ouest que se « joue l’avenir du secteur minier ».
Cependant, pour importantes que soient ces richesses minières dans la sous région ouest africaine, les populations des pays concernés, y compris dans les zones minières, continuent de vivre dans un grand dénuement. A ce jour, les richesses produites ne profitent qu’aux grandes multinationales et à une minorité d’intermédiaires agissant en complicité avec des gouvernements souvent corrompus.
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