Les professionnels évoluant dans les médias d’Etat, ont observé le 16 juillet 2013 une journée de « protestation » sous forme de sit-in, devant les locaux du ministère de la Communication pour dénoncer « l’immixtion des autorités » dans leur travail.
Le secrétaire général de ce ministère, est accusé d’être intervenu directement pour réduire la durée d’un reportage de la télévision nationale, consacré à une marche de l’opposition. Le gouvernement a démenti ces accusations.
Pour les journalistes, ces pratiques remettent en cause leur droit fondamental à traiter librement et en toute responsabilité l’information et au droit du public à disposer d’une information complète équilibrée et crédible.
En réalité il s’agit d’une pratique courante, dans plusieurs pays africains, où les pouvoirs publics confondent aisément les médias d’Etat à des armes de propagande.
« L’indépendance des médias publics est nécessaire à la garantie du pluralisme politique » rappelle la FIJ.
La couverture trop favorable au gouvernement faite par la Télévision nationale, fait que ces journalistes ne sont pas les bienvenus lors des activités de l’opposition où ils subissent des menaces et des insultes, a déclaré le Sidiki Dramé journaliste à la radio nationale burkinabé sur le site du Comité de Protection des Journalistes (CPJ).
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