Le mouvement Servir et Non se Servir (SENS) a exprimé, le 18 août 2024, sa profonde « inquiétude » face à la réquisition de magistrats par le Commandement des opérations du théâtre national (COTN).
Le SENS est un mouvement politique dont l’ambition est de rompre avec la mal-gouvernance au Burkina Faso.
S’exprimant sur sa page Facebook, le mouvement dénonce ces enrôlements forcés de nature « arbitraire » et « punitive », soulignant que le Burkina Faso est en train de s’acheminer vers une situation de « non droit » où aucune voix discordante n’est « tolérée ».
Le collectif regrette que l’État burkinabè ait exécuté des ordres de réquisitions de magistrats qui ont été pourtant déclarés illégaux par des juridictions administratives.
Le mouvement SENS a exprimé « sa solidarité » à tous les magistrats réquisitionnés. Il a également appelé à une mobilisation de tous les Burkinabè face aux défis du terrorisme et à la sauvegarde des acquis démocratiques du pays.
Le 12 août 2024, au moins cinq magistrats avaient été « réquisitionnés » par l’armée du Burkina Faso pour participer à des opérations de lutte contre le terrorisme dans le pays, avait annoncé l’intersyndicale des magistrats dans un communiqué daté du 16 août 2024.