29.1 C
Dakar

Une information fiable et indépendante sur les questions qui traversent l'Afrique.

Burkina-Taiwan : Taipeh cajole un de ces derniers amis africains

À LIRE

spot_img

Le Burkina Faso est l’un des tout derniers pays africains et du monde à entretenir des relations avec Taiwan (également appelé République de Chine), qui se considère comme un Etat « souverain », mais que la République Populaire de Chine considère tout simplement comme une « province » sécessionniste.

Selon les termes de cet accord signé mercredi 12 octobre 2011 à Taipeh (capitale), « les Burkinabés pourront séjourner jusqu’à 180 jours à Taiwan, après avoir demandé et obtenu un visa gratuit avant leur arrivée. Dans l’autre sens, les Taïwanais pourront obtenir un visa gratuit à leur arrivée sur le sol du pays d’Afrique occidentale pour un séjour de 30 jours. Les diplomates et membres du gouvernement pourront séjourner jusqu’à 90 jours sans visa dans le pays d’accueil », précise le site d’information Taïwannews, ce jeudi 13 octobre 2011.

« Cet accord symbolise l’amitié et la confiance mutuelle entre les deux pays », a déclaré le ministre des affaires étrangères burkinabé, Djibril Bassolé cité par Taïwannews. Quant à son homologue taïwanais, Timothy Yang il y voit « une opportunité de renforcer les relations commerciales, la coopération, le tourisme et les échanges académiques ».
Le président Burkinabé Blaise Compaoré a lui-même séjourné du 08 au 12 octobre 2011 à Taipeh dans le cadre de la célébration des 100 ans de Taiwan où il était l’invité d’honneur.

« …Si vous preniez les coopérations bilatérales que nous avons établies avec des pays dans le monde et lorsque vous faites le bilan de notre coopération avec Taïwan, sur le plan de la santé, vous voyez que nous avons non seulement cet hôpital universitaire qui va nous nous aider à mieux former nos médecins, mais mieux, dans certaines localités du Burkina, il y a déjà eu près d’une cinquantaine de CSPS (Centre de santé et de promotion sociale) construites grâce à cette coopération », a-t-il déclaré lors d’une rencontre avec la presse dans la capitale taïwanaise. Ces propos du président burkinabé ont été rapportés par le site internet de la présidence du Faso.

Les deux pays ont tenu en juin 2010, leur huitième commission mixte et au sortir de cette rencontre où ils ont exprimé leur « satisfaction » des planifications portant sur la période 2010-12 ont été faites dans les « secteurs de l’éducation, de la politique, de la santé, de la défense, de l’environnement, de l’agriculture, de la formation professionnelle, de l’information et de la communication, du transfert de technologie », précisait alors le quotidien privé burkinabé « Le Pays ».

Le Burkina Faso avec la Gambie, Sao Tomé et le Swaziland fait partie des quatre pays africains restés fidèles à Taiwan. Cette île que la Chine continentale considère comme faisant partie de son territoire, se bat depuis des décennies pour exister en tant que nation souveraine. En Afrique, l’autre Chine (Pékin) fait de la non-reconnaissance de Taiwan un passage obligé avant l’établissement de toute relations.

Le Sénégal en compagnie du Liberia du Tchad et du Malawi qui faisaient encore partie du lot de pays reconnaissant Taiwan jusqu’à une période relativement récente ont désormais établi des relations avec la Chine (Pékin), devenue grande puissance économique mondiale et principal partenaire commercial de l’Afrique subsaharienne. Cependant les agissements de la Chine en Afrique sont souvent critiqués par les grands médias occidentaux qui lui reprochent de ne s’intéresser qu’aux matières premières du continent pour servir son fulgurant développement économique. Critiques vues de pékin et de certaines parties du continent africain comme un simple procès d’intention, les grandes puissances occidentales n’ayant guère fait mieux en 50 ans de relations avec l’Afrique.

Vous voulez réagir à cet article ou nous signaler une erreur, envoyez nous un mail à info[@]ouestaf.com

Articles connexes

spot_img

Actus