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Can 2013 : un vent d’ouest souffle au Sud

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Pourtant, depuis 1994 avec la victoire du Nigeria, le trophée du football continental a souvent échappé à la sous région, parfois de justesse, comme ce fut le cas en 2002 lorsque le Sénégal s’incline face au Cameroun à Bamako ou encore en 2012 lorsque la Côte d’Ivoire perdit la finale face à une Zambie déterminée lors d’un match épique qui s’est terminé par l’angoissante épreuves des tirs au but.

Grande attraction de ces quarts de finale : Côte d’Ivoire et Nigeria. Ces deux rescapés d’une Can qui a vu tomber l’essentiel des grands du continent,  soit en phases éliminatoires (Egypte, Cameroun, Sénégal) ou encore dès le premier tour de la compétition (Algérie, Maroc, Tunisie).

La chute de ces géants a fait émerger de petits poucets dont le Cap Vert, reste le représentant emblématique. Pour une première participation, l’équipe a réussi à se hisser en quart de finale laissant en rade le Maroc et l’Angola. Leur match contre les blacks stars du Ghana, équipe la plus titrée en Afrique de l’Ouest, sera certainement très suivi et sera le second derby opposant deux équipes ouest africaines.

Demi-finalistes lors de l’édition 2012, les Ghanéens gardent la faveur des pronostics face aux surprenants Requins bleus du Cap-Vert qui ont séduit les observateurs par la qualité de leur jeu axé sur l’offensive.
Seule invitée à cette fête africaine, subitement devenu un festival du foot… ouest africain, l’Afrique du Sud, pays organisateur. Elle a terminé première de la poule A devant le Cap-Vert et s’attaquera aux aigles du Mali.

Poussés par leurs flamboyants supporteurs, les Bafana-Bafana savent se surpasser en dépit de  leur jeu qui laisse beaucoup à désirer. Dans ce match, les Aigles du Mali, demi-finalistes en 2012, certes beaucoup plus expérimentés, n’auront pas une tache facile. Sur les terrains les joueurs maliens auront une nouvelle fois à coeur  d’apporter la joie à leurs compatriotes meurtris par une crise politico-militaire et une partition  de leur pays qui a duré près d’un an.

Misant sur l’expérience des Aigles la plupart des commentateurs maliens se veulent à la fois confiants, mais avec un zeste de prudence.
« Les Bafana-Bafana n’ont plus dépassé le cap des quarts de finale depuis 2002. Parfois, ils n’ont même pas obtenu la qualification. Mais est-il nécessaire de rappeler que le football n’est pas de la mathématique? », souligne ainsi Soumano Touré du quotidien malien « Le Combat ».

Mais assurément, « le choc des titans » reste le match opposant les éléphants de Côte d’Ivoire aux Super Eagles du Nigeria.
Grands favoris de la compétition, les co-équipiers de Didier Drogba qui se sont tranquillement qualifiés au second tour avec deux victoires et un match nul devront batailler ferme pour contourner le jeu musclé des Nigérians qui n’ont pas réalisé un premier tour à la hauteur de leur statut de grande nation africaine de football.

Bien que recueillant les faveurs des observateurs, l’équipe ivoirienne, première nation africaine au classement Fifa, a souvent deçu ses supporters ces dernières années en trébuchant au dernier moment. Pourtant le pays sorti d’une crise suivie d’une guerre civile qui a duré près d’une décennie s’accroche au football pour panser ses blessures.

« La partie est loin d’être gagnée pour chacune des équipes. Car l’histoire nous apprend que les oppositions Côte d’Ivoire – Nigeria en Coupe d’Afrique des Nations ont toujours réservé du suspense jusqu’au bout », écrit le site starafrica.com

Très confiant le capitaine des Super Eagles, John Obi Mikel, a déclaré au quotidien nigérian « The Vanguard » que son équipe sera à 110 % dimanche à Rustenburg.

Le même jour un autre duel opposera à Nelspruit, le Burkina Faso et le Togo. Les Togolais, après sept participations ont pu  enfin se hisser au second tour. Déjouant tous les pronostics, les Eperviers togolais ont réussi à s’extirper du groupe D surnommé « groupe de la mort » qui comptait la Côte d’ivoire, la Tunisie et l’Algérie.

Pour leur premier quart de finale de Can, les Togolais ont acquis beaucoup de confiance, en plus de leur jeu compacte axé sur la défensive qui a causé beaucoup d’ennuis aux Algériens et aux Tunisiens.
Les Etalons du Burkina Faso sont tout aussi euphoriques, demi-finalistes en 1998 devant leur public, ils n’avaient plus, depuis, dépassé le stade du premier tour. Là aussi les observateurs s’attendent à un choc très disputé.

« Si les Togolais voudront aller un peu plus loin dans l’histoire, les Burkinabé chercheront à égaler leur meilleure performance d’il y a 15 ans à domicile », écrit le quotidien national sénégalais « Le Soleil ».

Mais quoi qu’il advienne, l’Afrique de l’ouest, à défaut de remporter la Coupe, marquera de son empreinte cette 29ème édition de la Can. La sous région est déjà assurée d’envoyer au moins un représentant en finale.

Reste a savoir si l’Afrique du Sud qui joue chez elle et qui bénéficie de l’appui de son public pourra se barricader au point de résister à cette poussée du football ouest- africain.

Déjà sur les réseaux sociaux, certains internautes n’hésitent pas à qualifier cette édition de « Coupe de la Cedeao » (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.

Après une décennie de domination de l’Afrique centrale notamment du Cameroun (vainqueur en 2000 et 2002) et de l’Afrique du nord avec la victoire tunisienne en 2004, suivi du  triplé de l’Egypte en 2006, 2008 et 2010, la coupe à pour l’instant sept chances sur huit de revenir à l’Afrique de l’ouest, et de faire oublier les soubresauts qui tourmentent cette sous-région, ne serait-ce que le temps de savourer une victoire. Seul obstacle à la réalisation de ce rêve : l’Afrique du sud.
 
 
 
 

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