Cedeao – UE : enfin un accord sur les APE ?

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Les deux parties comptent ouvrir bientôt un nouveau cycle de négociations afin de conclure un accord après une décennie de blocages.

« Le commissaire De Gutch se rendra à Dakar, pour discuter des derniers points qui empêchent encore la signature d’un accord entre l’Afrique de l’ouest et l’Union européenne », indique le site de l’U.E, visité par Ouestafnews. M. De Gutch, qui arrive dans la capitale sénégalaise le samedi 18 janvier 2014, va selon, la même source s’entretiendra avec le président sénégalais Macky Sall et le président de la commission de la Cedeao, Kadré Désiré Ouédraogo.

Lors de son dernier sommet extraordinaire tenu en octobre 2013 à Dakar, la Cedeao avait formulé une nouvelle offre d’ouverture de son marché aux produits européens de l’ordre de 75%. Cette proposition avait été faite en dépit des avertissements de la société civile ouest africaine qui estime que dépasser les 70% serait préjudiciable à l’économie de la région.

Sur la base de cette nouvelle proposition, les chefs d’Etats avaient au sortir du sommet de Dakar, demandé aux négociateurs de la région de reprendre « diligemment » les discussions avec la partie européenne dans l’optique de conclure l’accord régional dans les meilleurs délais.

Le président Macky Sall, avait à cet occasion été désigné par ses pairs pour superviser ces négociations. Aujourd’hui l’U.E, veut apparemment profiter de cette brèche ouverte par la Cedeao après une décennie de résistance farouche des pays ouest africains.

« Les décisions prises lors du sommet de Dakar notamment la nouvelle offre d’ouverture de marché laissent entrevoir une possibilité de résoudre dans un avenir proche les quelques désaccords qui restent », indique l’U.E, sur son site.

Les blocages empêchant la signature d’un accord régional avec l’U.E, tourne autour des niveaux « d’ouverture » des marchés. L’U.E exige une ouverture à hauteur de 80%. L’autre écueil est la clause dite de « la nation la plus favorisé » (NPF) à travers lequel, l’Europe exige aussi les mêmes avantages accordés à tout pays tiers qui conclura dans le futur un accord avec l’Afrique de l’ouest.

A cela s’ajoutent aussi, les réticences de l’U.E concernant le financement d’un programme d’accompagnement demandé par l’Afrique de l’ouest en cas d’accord régional.

Les A.P.E ne sont « qu’un accord commercial, de surcroît avec un partenaire dont les parts dans notre commerce ont chuté de 75% en 1975 à 28 % actuellement, il ne peut en aucun cas remplacer notre politique commerciale, ni déterminer celle-ci », précise dans un document transmis à Ouestafnews par la plateforme des organisations de la société civile de l’Afrique de l’ouest (Poscao).

L’U.E cependant tient à cette région qui représente selon elle 40 % de ses échanges avec la zone Afrique, Caraïbes, Pacifique (ACP).

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