Les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) demeurent « très » préoccupés par la lenteur dans la préparation des élections prévues au Mali pour fin février 2022, indique le communiqué final du sommet extraordinaire de l’organisation tenu le 16 septembre 2021.
La Cedeao a réitéré sa demande pour « un respect strict du calendrier de la transition devant conduire à la tenue effective des élections dans le délai non négociable de février 2022 », souligne le document. Elle a exigé aux autorités de la transition « de soumettre au plus tard à la fin du mois d’octobre 2021, le chronogramme devant conduire aux étapes essentielles » pour les élections de février prochain.
La conférence des chefs d’Etat a également décidé « de sanctions ciblées contre tous ceux dont les actions impactent négativement sur le calendrier de la transition ». Ces sanctions impliqueraient notamment « l’interdiction de voyage pour ces personnes et leur famille et le gel de leurs avoirs financiers », précise la note.
Les militaires putschistes avaient mis en place en septembre et octobre dernier des organes de transition (présidence, Premier ministre et gouvernement, organe législatif) et s’étaient engagés à rendre le pouvoir aux civils sous 18 mois, après le coup d’Etat du 18 août 2020 contre le président Ibrahim Boubacar Keïta.
Avril dernier, les autorités de la transition avaient annoncé la tenue de prochaines élections présidentielle et législatives au Mali en février et mars 2022. Ce double scrutin s’inscrit dans « le cadre strict du respect de la durée de la transition », c’est-à-dire 18 mois, avait souligné le ministre de l’administration territorial, le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga.
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