Selon les rapporteurs, « il est souvent plus facile, par exemple, d’importer des marchandises en provenance du reste de l’Afrique que de transporter au sein de la sous-région celles qui y sont disponibles ».
En Afrique de l’ouest, les échanges commerciaux internes ne représentent que 12% des échanges globaux, selon le Centre africain pour le commerce, l’intégration et le développement (Cacid), basé à Dakar.
Pour Onu-habitat, cette situation empêche les quinze pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), de bénéficier de retombées économiques nécessaires à leur épanouissement.
A l’état inapproprié du transport routier, s’ajoute selon les rapporteurs, un sous- développement du transport ferroviaire, d’où un manque d’interconnexion qui entrave les activités portuaires.
Alors que le transport routier, constitue le mode de transport motorisé dominant en Afrique, assurant 80% du trafic de marchandises et 90% du trafic de passagers, selon la CEA.
La Cedeao a adopté dans ce domaine un Programme prioritaire afin d’améliorer les flux transfrontaliers et de développer des grands axes à travers la sous-région (par exemple, le long de la route côtière Lagos-Nouakchott et de l’axe trans-sahélien Dakar-Ndjamena).
Parmi les initiatives on note aussi la construction de l’autoroute Abidjan-Lagos, dont le démarrage des travaux est prévu en 2014. Ce corridor de 1028 kilomètre concerne aussi le Togo, le Bénin, et le Ghana. Selon les statistiques du comité de pilotage de ce projet, ce corridor recèle 75% des échanges commerciaux de la région.
Toutefois, « Le manque de politiques et de stratégies cohérentes et adaptées, ainsi que la lenteur d’exécution des accords subrégionaux et régionaux demeurent des obstacles majeurs au développement de systèmes durables de transport en Afrique », déplore la Commission économique pour l’Afrique (CEA).
Les corridors ouest africains se caractérisent aussi par de fréquents problèmes liés à des pratiques anormales, comme le racket et les multiples postes de contrôles.
A titre d’exemple, depuis janvier 2014, les transporteurs sénégalais observe un boycott du bac gambien de Farafégny (frontière sénégalo-gambienne) pour protester contre la décision des autorités de Banjul d’augmenter les taxes de la traversée, et en réclamant un paiement non pas en dalasi (monnaie locale gambienne) mais en franc CFA.
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