Centrafrique : des milliers d’Ouest-africains fuient le pays

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Le Sénégal, le Mali et le Nigeria ont procédé au rapatriement de leurs ressortissants établis dans ce pays, parfois depuis plusieurs décennies.

Sur les 700 sénégalais qui vivaient dans ce pays, 600 sont revenus au pays, a travers deux vols affrétés par les autorités entre le 2 et le 4 janvier 2014. Selon le ministère sénégalais des Affaires étrangères, qui a précisé le caractère « volontaire » du rapatriement, il s’agit essentiellement de femmes et d’enfants.

Les autorités maliennes ont également organisé le rapatriement de quelques centaines de de leurs compatriotes, selon une source officielle. « Après un premier vol qui a transporté 267 Maliens le lundi 6 janvier 2014 », il était attendu « l’arrivée d’un 2è vol (…) ce mardi 7 janvier » dans la nuit avec près de 300 Maliens à bord, selon le ministère malien des Affaires étrangères.

Près d’un millier de Maliens ont été recensés en Centrafrique, selon la presse malienne.
Auparavant, 200 Ivoiriens avaient déjà quitté la Centrafrique selon Jeuneafrique.com à travers deux vols de la compagnie Air Côte d’Ivoire. Au Niger, sur les 800 personnes recensées, 600 ont rejoint le pays à travers cinq vols, indique le quotidien Le Sahel.

Autre pays ouest africains soucieux du sort de ses ressortissants, le Nigeria a lui aussi organisé le retour de 1.200 personnes sur son sol. Les Nigérians constituent la plus grande communauté ouest africaine à Bangui, soit quelque 30.000 individus.

La République centrafricaine est au milieu d’une tourmente politco-religieuse depuis l’arrivée au pouvoir pays en mars 2013 du président Michel Diotodja à la tête d’un mouvement de rébellion armée, « la Séléka », considéré comme « pro-musulmane ».

Cette accusation, que nie le régime en place qui a renversé le président François Bozizé, a suscité  une vague de violence inter-confessionnelle, suite à la formation de la milice chrétienne d’auto-défense chrétienne dénommée les « Anti-balakas ».

La France s’est engagée à la mi-décembre 2013 d’intervenir militairement sur le terrain et de mettre fin » à la violence armée à travers l’opération « Sangaris » venue renforcer les forces africaines déjà présentes dans le pays. Cependant, aucune de ces interventions n’a pu mettre fin à la violence.

L’Organisation des Nations-Unies dénombre un millier de morts depuis décembre 2013 et presque un million de déplacés et la fuite en masse de ressortissants africains.

Outre les Ouest-africains, d’autres ressortissants du continent fuient en masse le pays en proie au conflit.Le Tchad, le Cameroun, le Gabon ou encore la République démocratique du Congo ont eux aussi organisé des opérations de rapatriement de leurs citoyens.

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