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Climat : l’Afrique entre réchauffement et inondations

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Selon ce rapport, certaines parties du continent, notamment à l’Ouest où la montée des températures provoque de récurrentes inondations.

« En Afrique, chacune des années de la décennie a été caractérisée par des températures supérieures à la normale, les anomalies les plus fortes ont été relevées au nord de l’équateur », note ce rapport publié le 03 juillet 2013.

Pour l’ensemble du continent, la température a enregistré une hausse 0,7 °C, contrairement + 0,6 % en Europe et + 0,5 en Amérique du nord.

Cette situation est causée par les phénomènes naturels certes, mais surtout par l’homme à travers l’activité industrielle avec les rejets de plus en plus importante des gaz nocifs, comme le méthane et le dioxyde de carbone.

Au siècle prochain, soit d’ici 80 ans environ, « les prévisions les plus optimistes vous disent qu’on aura 3,5°C d’augmentation » de la température mondiale, a expliqué à Ouestafnews le professeur Amadou Thierno Gaye, climatologue et chef de laboratoire à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

Selon M. Gaye, « toutes les projections du Giec (Groupe d’experts intergouvernementale sur l’évolution du climat) vous disent que si on continue à faire du ‘business as usual’, c’est-à-dire en utilisant les mêmes combustibles fossiles, les températures peuvent augmenter de 5 à 6°C ».

Selon le rapport de l’OMM, la température moyenne à la surface des terres émergées et des océans pour la décennie 2001-2010 est estimée à 14,47°C, soit un écart de +0,47°C par rapport à la période 1961-1990 et de +0,21°C par rapport à 1991-2000

« La teneur de l’atmosphère en dioxyde de carbone a augmenté de 39 % par rapport à la période pré-industrielle », note le rapport. Ce qui fait écho, au dernier rapport du Giec en 2007 qui précise que « l’essentiel du réchauffement climatiques observé ces cinquante dernières années est dû à l’homme ».

En Afrique de l’ouest, 2002 constitue l’année la plus chaude de la décennie avec des températures exceptionnelles de 50,6 °C relevées dans le Sahara.

Dans cette partie du continent la hausse des températures a eu comme conséquences des inondations récurrentes qui n’ont même pas épargné les pays sahéliens de la zone, comme le Sénégal, le Mali, le Burkina, le Niger, etc.

« La hausse des températures a aussi pour effet d’accélérer le cycle hydrologique, ce qui devrait favoriser à la fois des précipitations plus abondantes et une évaporation accrue », explique le rapport de l’OMM.

« Il y a des risques de fortes pluies, pouvant provoquer des inondations, occasionner des dégâts importants, y compris des pertes de superficies emblavées », souligne le Comité inter-états permanent de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS) dans ses prévisions pour l’année 2013.

En dépit de toutes ces prévision alarmantes, le débat sur les changements climatique n’a pas l’adhésion de tous les scientifiques et experts du domaine, surtout depuis le scandale qui a éclaboussé le Giec en 2009.

En novembre 2009, le scandale dénommé « climategate », avait révélé que les scientifiques et experts du climats les plus écoutés étaient coupables de dérives déontologiques, notamment par une manipulation de données et une rétention de l’information de la part de ce groupe sur tous les résultats de recherche qui n’accréditaient pas la thèse d’un réchauffement généralisé.

Ce « climategate » avait discrédité le Giec même s’ils ont par la suite été «blanchis» par une enquête du parlement britannique et par une commission d’enquête indépendante, qui a conclu à un faux scandale.

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