Commerce et circulation des armes : la Cedeao veut peser sur la balance

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Les négociations sur ce traité sont prévus pour s’achever en 2012.

« Le transfert des armes doit demeurer une activité interétatique et leur circulation entre particuliers doit être encadré et autorisé par les gouvernements », a affirmé Henrietta Didigu, lors d’une réunion tenue au siège des Nations-Unies à New York.

Directrice des Affaires humanitaires et sociales à la Cedeao Mme Didigu était à la tête d’une délégation de l’institution sous régionale, selon un communiqué transmis à Ouestafnews.

« Les Etats impliqués dans les transferts d’armes doivent respecter les engagements et les décisions qu’ils ont pris sur le désarmement, le contrôle et la non prolifération des armes légères au niveau international, régional et sous régional », a encore plaidé la responsable de la Cedeao.

Selon la Cedeao, les propositions qu’elle met sur la table des négociations, s’appuient sur huit années d’expériences au sein de l’organisation, avec d’abord la signature d’un moratoire, puis d’une convention sur « les armes légères et de petit calibre, de leurs munitions et autres matériels connexes », entrée en vigueur en novembre 2009.

Dans la région ouest africaine, les guerres civiles qui ont eu lieu dans certains pays comme le Liberia, la Sierra Leone ou la Côte d’Ivoire ont particulièrement favorisée la circulation illégale des armes.

En dehors de conflits armées, « la surveillance déficiente et la mauvaise gestion des arsenaux ont provoqué l’augmentation du nombre des armes illégales dans la sous-région », selon un document de l’association canadienne, Project Ploughshare.

Selon cette association, près de huit millions d’armes circulent de manière illégale dans la sous région ouest africaine, dont près d’un million au Nigeria.

Dans ce pays, « la police reconnait avoir perdu entre 1996 et 2001 environ 1 554 armes et pièces de munitions », selon le document de Project Ploughshare.

Par ailleurs, des chiffres fournis par les services de sécurité sierra léonais indiquent que « plus de 40 % des armes légères et de petit calibre sont aux mains des civils et plus 50 % des armes circulant en Afrique serait utilisé pour du trafic, des vols à mains armées et des actes de terrorisme où de crime organisé ».

Le terme « armes de petit calibre » désigne essentiellement les fusils, les mitraillettes, les grenades à main et les autres armes destinées à être utilisées par une seule personne, selon les experts des Nations Unies.

Les « armes légères » sont des armes portatives conçues pour être utilisées par plusieurs personnes travaillant en équipe. Rentrent dans cette catégorie les mitrailleuses lourdes, les mortiers, les lance-missiles antichars portatifs, etc.

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