Par AFP
"Indexés comme partisans de IB, ils ont été enlevés à leur domicile et froidement abattus", a affirmé M. Timité, faisant état "de plus de soixante individus abattus et plus d’une centaine faits prisonniers".
Dimanche, les FN ont accusé Ibrahim Coulibaly, en exil depuis 2000, d’avoir voulu perpétrer "un coup d’Etat" dans la nuit du 27 au 28 décembre.
Deux jours plus tôt, les Forces nouvelles avaient affirmé avoir déjoué un "complot" le 27 décembre à Bouaké (centre), fief de l’ex-rébellion, ourdi par un groupe de soldats membres des FN présentés comme des proches d’IB voulant s’emparer de la ville.
Les échanges de tirs se sont soldés par la mort du "cerveau de l’opération" et une vingtaine d’arrestations, selon les FN qui ont maintenu mercredi ce bilan.
L’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) a dénoncé lundi dans un communiqué les "violences" commises à Bouaké, se disant "préoccupée par les derniers développements (…) faisant état d’affrontements à caractère militaire, d’arrestations abusives et illégales et d’exécutions sommaires".
IB, qui a été décrété persona non grata par les autorités du Bénin où il se trouve en exil depuis 2005, "séjourne actuellement à Bruxelles pour y passer les fêtes de fin d’année", a assuré son directeur de cabinet privé, qui a aussi réaffirmé que le retour d’IB en Côte d’Ivoire se ferait le 24 février.
"Tous ces soubresauts, ces rumeurs et ces calomnies ne l’émeuvent pas, il maintient sa date de retour pour assister au congrès de son parti", a-t-il expliqué.
"Tous ceux qui poseront des actes rédhibitoires à son retour en assureront les conséquences", a menacé M. Timité.
Autrefois proches, IB et l’actuel chef des FN, Guillaume Soro, devenu depuis Premier ministre, se sont ensuite affrontés pour le contrôle de la rébellion. Cette rivalité a donné lieu à des affrontements meurtriers qui ont tourné à l’avantage du second.
Depuis, IB tente de se remettre dans le jeu politique ivoirien, notamment à travers un parti politique créé en 2006, l’Union nationale des Ivoiriens du renouveau (UNIR) dirigé par un de ses anciens porte-parole, Claude Sahi.
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