Mettre fin aux gratifications des journalistes
Les organisations professionnelles de la presse sénégalaise telles que la Convention des Jeunes Reporters du Sénégal (Cjrs), le Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (Synpics), le Conseil pour le Respect de l’Ethique et de la Déontologie (Cored) et le Conseil des Diffuseurs et Editeurs de presse du Sénégal (Cdeps) constatent, avec amertume, la persistance d’une mauvaise pratique qui consiste à verser des gratifications (perdiem ou primes de transport) aux journalistes et assimilés sur les lieux de reportages. Cette pratique discrédite le métier de journalise et ouvre la voie au gain facile. Aussi certains individus qui se font passer pour des journalistes, font de ces gratifications leur principale occupation.
Rappelons que le rôle du journaliste est de collecter, traiter et diffuser l’information. En contre partie il bénéficie d’un salaire que son employeur a l’obligation de lui assurer. Toute autre forme de rémunération, peut être assimilée à une corruption. Or la corruption est non seulement condamnée par la loi ; pire elle contribue à une manipulation de l’information qui pourrait avoir des conséquences incalculables pour la société.
Pour la crédibilité de la presse sénégalaise et pour une information saine, les organisations professionnelles de journalistes signataires de la présente déclaration, invitent instamment toutes les structures publiques comme privées organisatrices d’évènements à mettre fin définitivement à cette très mauvaise habitude qui n’honore pas ce métier si noble. Ces organisateurs sont invités à dénoncer toute personne qui se mettrait à leur exiger des gratifications.
Dans le même temps, les organisations signataires rappellent aux responsables d’entreprises de presse leurs obligations vis-à-vis de leurs employés auxquels ils doivent assurer des salaires et des conditions de travail décents conformément à la Convention Collective. Les organisations signataires rappellent que les frais de déplacement liés à la collecte et au traitement de l’information sont à la charge de l’employeur.
Fait à Dakar, le 23 septembre 2010 //FIN
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