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Coronavirus : cas suspects en Côte d’Ivoire et au Kenya, l’Afrique en alerte

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Ouestafnews – L’épidémie de coronavirus qui sévit en Chine notamment dans la ville de Wuhan (centre) constitue une préoccupation mondiale. Alors que la maladie commence à s’étendre au reste du monde, en Afrique aussi l’heure est à la mise en place des dispositifs de surveillance et de prévention. Plusieurs cas suspects ont été annoncés à l’Ouest à et l’Est du continent

En Chine, foyer de l’épidémie, on compte 6.061 cas confirmés dont 132 morts, selon le dernier bilan fourni par les autorités chinoises, le 29 janvier 2020.

Dans le reste du continent asiatique 69 cas confirmés ont été détectés et 22 dans le reste du monde. L’épidémie qui, en dehors de la Chine, touche, le Japon, les Etats-Unis, la France ou encore les Emirats Arabes Unis, n’a pas encore touché le continent africain, où les systèmes de santé sont beaucoup plus faibles. Mais certains gouvernements s’activent déjà dans la prévention particulièrement au niveau des ports et aéroports.

Dans une note publiée sur son site web, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) «encourage tous les pays à renforcer leur surveillance des infections respiratoires aiguës sévères (IRAS), à examiner attentivement toute présentation inhabituelle des cas d’IRAS ou de pneumonie…».

En Côte d’Ivoire, le dispositif de surveillance a permis de détecter un «cas suspect», en la personne d’une étudiante ivoirienne arrivée le 25 janvier 2020 à l’aéroport Félix Houphouët Boigny d’Abidjan en provenance de Beijing, souligne un communiqué du ministère ivoirien de la Santé. Les autorités sanitaires ont annoncé des tests sur le cas suspect actuellement en isolement.

Outre la Cote d’Ivoire, cinq cas suspects ont été détectés en Afrique de l’Est,dont quatre en Ethiopie et un au Kenya. Ces deux pays accueillent beaucoup de touristes et d’hommes d’affaires chinois.

A l’aéroport de Dakar, en plus d’un dispositif de surveillance mis en place, un exercice de simulation a été organisé dans la journée du 28 janvier 2019. «Le dispositif de surveillance va permettre de détecter de manière systématique tout cas suspect grâce à des caméras thermiques», a déclaré Abdoulaye Diouf Sarr, ministre sénégalais de la Santé, cité par la presse locale.

Figurant parmi les leaders de l’économie mondiale, la Chine est un carrefour commercial très fréquenté et ses relations avec l’Afrique sont de plus en plus importantes. Le géant asiatique est le premier partenaire économique du continent. Beaucoup de pays d’ailleurs envisagent l’exfiltration de leurs concitoyens vivant dans la ville de Wuhan (centre de la Chine), qui est l’épicentre de l’épidémie.

Qu’est qu’un coronavirus ?

«Les coronavirus forment une vaste famille de virus qui sont à l’origine de diverses affections, allant du rhume banal à des maladies plus graves comme le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) ou encore le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) », explique l’OMS.

Responsable d’infections digestives et respiratoires chez l’Homme et l’animal, le virus doit son nom à l’apparence de ses particules virales, portant des excroissances qui évoquent une couronne.

L’épidémie qui a pris naissance à Wuhan est qualifiée de «nouveau coronavirus», ce qui d’après l’OMS signifie que c’est «une nouvelle souche de coronavirus n’ayant encore jamais été identifiée chez l’homme».

La dernière épidémie de coronavirus, qui remonte à 2003, avait fait près de 900 morts à travers le monde sur environ 8000 cas confirmés. Partie du sud de la Chine, l’épidémie avait atteint une trentaine de pays à travers le monde.

Quelle prévention ?

Les symptômes dépendent du virus, mais les plus courants comprennent des troubles respiratoires, de la fièvre, une toux, un essoufflement et des difficultés respiratoires.

Dans les cas plus graves, précise l’OMS, l’infection peut entraîner une pneumonie, un syndrome respiratoire aigu sévère, une insuffisance rénale, voire la mort.

En guise de prévention, les spécialistes appellent à une observation des règles de base en matière d’hygiène des mains et d’hygiène respiratoire. Celles-ci ont pour effet de limiter la transmission de la maladie.

L’OMS sur son site web, appelle aussi à l’adoption de «pratiques alimentaires saines et en évitant si possible tout contact étroit avec les personnes présentant des symptômes de maladie respiratoire, tels qu’une toux ou des éternuements». D’après la même source, il n’existe pas de traitement spécifique contre la maladie résultant d’un nouveau coronavirus mais de nombreux symptômes peuvent être traités.

Dans une déclaration publiée le 23 janvier, Dr. TedrosAdhanomGhebreyesus, directeur général de l’OMS, a souligné que l’épidémie est «une urgence en Chine, mais pas encore une urgence sanitaire mondiale».

MN/ON/ts

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