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Corruption en Afrique de l’ouest : plus de courage politique!

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Last Updated on 10/12/2013 by Ouestafnews

Ces déclarations sont faites alors que le monde marque la journée mondiale de lutte contre la corruption, célébrée le 9 décembre de chaque année.
Selon l’Indice 2013 de perception de la corruption établi par Transparency International, le Cap-Vert, avec 58 points, est le seul pays ouest-africain à dépasser la moyenne des 50 points, sur une échelle allant de 0 (très corrompu) à 100 (pas corrompu).

Des pays comme le Botswana (64 points), Maurice (52 points), les Seychelles (54 points) et le Rwanda (53 points) forment encore une fois le cercle africain des champions de la lutte anti-corruption.

« Ces pays, à l’exception du Rwanda, sont devenus depuis leur indépendance des démocraties stables, multipartites, où l’État de droit et les droits humains sont relativement bien respectés », a souligné Mme Kalenga dans une correspondance électronique avec Ouestafnews.

Dans ces pays, poursuit-elle, une « une forte volonté politique au plus haut niveau s’est exprimée pour améliorer la gouvernance et lutter contre la corruption, notamment à travers la mise en place de structures nationales de lutte contre la corruption indépendantes qui effectuent leur travail de manière efficace et la sensibilisation des citoyens aux méfaits de la corruption ».

L’inexistence d’une corruption endémique dans ces pays repose aussi sur l’existence d’institutions « bien gérés et propres », les investissements consentis dans le capital humain, et entre autres, une volonté inclusive des gouvernants qui a renforcé la confiance des citoyens dans les institutions publiques.

Pour les pays ouest africains, notamment ceux qui restent dans la zone rouge des 175 pays classés dans l’index de perception de la corruption en 2013, comme la Côte d’Ivoire (136è, 27 points), le Mali (127è, 28 points), la Guinée (150è, 24 points) entres autres, Transparency International recommande de faire « preuve de courage politique ».

« Il s’agira de réellement sanctionner les actes de corruption, notamment de mettre fin à l’impunité pour les hommes politiques, renforcer l’intégrité et l’efficacité des institutions publiques, garantir la séparation des pouvoirs, promouvoir la transparence et la redevabilité dans la gestion publique…» a ajouté Mme Kalenga.

Selon le classement établi en 2013, la Sierra Leone (30 points) qui occupe le 119è rang mondial a gagné quatre places (par rapport à l’année 2012). En 2008 les autorités de ce pays ont mis en place une nouvelle Commission de lutte contre la corruption, dotée de pouvoir de saisine et de sanctions, en outre tous les fonctionnaires sont tenus de déclarer leur patrimoine devant cette institution.

La Côte d’Ivoire, en pleine relance économique suite à une longue période d’instabilité socio-politique, a perdu en 2013 six places. Le Mali qui vient de sortir d’une crise majeure, a aussi régressé dans le classement de cette année. La Guinée, où beaucoup de réformes sont en cours et malgré l’élaboration d’une loi anti-corruption, se classe à la 170è place de l’Indice 2013.

« La corruption porte atteinte aux droits de l’homme, aggrave la pauvreté et creuse les inégalités en détournant les fonds destinés aux soins de santé, à l’éducation et à d’autres services essentiels », a indiqué le secrétaire général de l’Organisation des Nations-Unies, Ban Ki-Moon, dans une déclaration publié sur le site de l’Onu.

« J’invite instamment les pouvoirs publics, le secteur privé et la société civile à s’attaquer tous ensemble à ce fléau complexe qui touche tous les pays dans leur tissu social, politique et économique », a-t-il ajouté.

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