Pour le ministre libérien, son pays a déjà fourni la preuve de son soutien aux autorités ivoiriennes, avec qui une étroite collaboration nouée sur la question sécuritaire autour de leur frontière commune.
L’attaque de Grabo a coûté la vie à quatre éléments des forces de sécurité ivoiriennes. Un mort a été enregistré parmi les assaillants. Le gouvernement qui annonce aussi la capture de trois assaillants, a indiqué que cette attaque a été planifiée depuis le sol libérien.
Mais, il s’agit là d’un « problème ivoirien et ils doivent trouver un moyen d’y mettre un terme et ne pas y mêler les libériens », a insisté le ministre libérien qui se dit « choqué » par la réaction du gouvernement ivoirien.
Selon d’autres sources, l’attaque de Grabo a été menée en représailles de l’arrestation au Liberia d’Ivoiriens, accusés de préparer une attaque d’envergure à partir du sol libérien.
Auparavant le bureau du Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (HCR) au Liberia, par la voix de son chef, Khassoum Diagne s’était plaint d’un rapatriement forcé 14 réfugiés ivoiriens. Le gouvernement libérien qui avait affirmé n’être pas au courant de cette affaire, a par la suite annoncé l’ouverture d’une enquête.
L’Ouest de la Côte d’Ivoire, constitue un des derniers bastions de l’insécurité, près de trois ans après la fin de la crise postélectorale qui a fait 3000 morts, selon un bilan officiel.
Au cours de ce même mois de février, l’Organisation des Nations-Unies (Onu) avait, au terme d’une tournée d’évaluation, appelé Libériens et Ivoiriens à plus de vigilance concernant les conditions sécuritaires autour de leur frontière. Le dernier rapport de l’ONG International Crisis Group (ICG), estime que la réconciliation que promeut l’Etat ivoirien ne peut se concrétiser sans une solution définitive aux problèmes sécuritaires et sociaux de l’ouest
« Le Grand Ouest cumule des problèmes fonciers, sécuritaires et identitaires (…) ces tensions ont souvent mené à des confrontations violentes, même après la crise postélectorale, et le gouvernement a été incapable de s’attaquer aux causes profondes de la violence », indiquait Rinaldo Depagne, directeur du Bureau Afrique de l’Ouest à ICG.
Voulez-vous réagir à cet article ou nous signaler une erreur ? Envoyez-nous un message à info(at)ouestaf.com.