Côte d’ivoire : gouvernement et CEI dissous, la présidentielle à nouveau hypothéquée

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Dans un discours diffusé par la Radio Télévision ivoirienne (RTI , chaine publique), le président a, pour justifier sa décision, nommément accusé le président de la CEI de fraudes dans l’établissement des listes électorales, objet d’un vif contentieux depuis des semaines.

Le président de la CEI « Robert Beugré Mandé a mené une opération illégale visant à obtenir l’inscription frauduleuse de 429.030 personnes sur la liste électorale », a notamment affirmé le chef de l’Etat ivoirien.

La décision de dissoudre la CEI intervient à la suite d’un long bras de fer entre le camp présidentiel et le président de cette institution qui avait refusé de démissionner, nécessitant une intervention du médiateur Blaise Compaoré, président du Burkina Faso, à l’origine de l’Accord politique de Ouagadougou signé en mars 2007 et qui avait permis à la Côte d’Ivoire de retrouver le chemin d’une paix relative.

Après avoir rencontré le président du Faso le 11 février, le président de la CEI, avait de manière ferme maintenu son refus de démissionner comme l’y invitait le camp présidentiel.

Selon les analystes, la décision, du président Gbagbo, repousse de fait la date de la présidentielle ivoirienne très attendue et déjà reportée plusieurs fois.

Des observateurs de la scène politique ivoirienne estiment que le président Gbagbo ne veut organiser des élections que le jour où aura la certitude de pouvoir les gagner.

Dans un entretien accordé à Ouestafnews, à l’occasion d’un précédent report de la présidentielle, le journaliste et écrivain ivoirien Venance Konan affirmait que ni le président Gbabgo ni son ex-ennemi Guillaume Soro devenu premier ministre, ne voulaient de la présidentielle.

La Côte d’Ivoire vit une crise politique majeure depuis septembre 2002 lorsque des opposants au régime en place ont lancé une attaque armée contre le pouvoir dans pljusieurs localités du pays..

La prise du pouvoir avait échoué, mais les assaillants avaient pu prendre contrôle de la partie nord de la Côte d’Ivoire, scindant le pays en deux.

Depuis, plusieurs négociations ont eu lieu, plusieurs accords de paix signés et des élections programmées à maintes reprises, sans jamais être tenues, alors que le mandant du président Gbagbo est arrivé à terme depuis 2005.

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