« jouir » de la confiance des bailleurs de fonds qui ont fait leur retour dans le pays.
A travers cette charte il s’agit « de moraliser la vie publique en adaptant la gestion de l’activité gouvernementale à la fois aux réalités du monde moderne et aux exigences du milieu des affaires », a souligné le président Ouattara dans son message dont copie est parvenu à Ouestafnews.
Le chef de l’Etat ivoirien précise toutefois qu’il ne sera pas lui-même signataire de cette charte, ayant déjà prêté serment devant la nation, en tant que président de la république.
Ce texte en « dix points » s’applique, de facto, aux membres du cabinet présidentiel et aux membres des cabinets respectifs, a-t-il souligné dans ce discours prononcé ce mardi 9 août 2011 lors d’un séminaire gouvernemental.
« La course effrénée à l’enrichissement illicite, le trafic d’influence, les abus de biens sociaux (…) les détournements en tous genres, ont été érigés en mode de gestion », a affirmé M. Ouattara faisant allusion aux dix ans de régime de son prédécesseur, Laurent Gbagbo, aujourd’hui poursuivi avec plusieurs membres de son entourage pour des crimes à caractère politiques mais aussi pour actes de détournements de deniers publics.
De telles pratiques « ont, non seulement réduit à néant tous les efforts internes de promotion et de sécurisation des investissements privés, mais elles ont également eu pour conséquence de reléguer la Côte d’Ivoire au 168è rang sur 188 pays dans le ‘Doing Business’» a –t-il déploré. Le rapport « Doing business » est publié annuellement par la Banque mondiale pour classer les pays en fonction de leur «environnement» des affaires.
« A chaque époque ses Hommes et ses Femmes, et à chaque nouvelle ère ses Institutions et ses instances. Cette maxime justifie parfaitement le choix que nous faisons, ce jour, de doter le Gouvernement d’une Charte d’Ethique », a aussi ajouté le président Ouattara qui qualifie la charte de « véritable bréviaire intégrant et symbolisant les principes et valeurs cardinales de probité morale, d’équité et de bonne gouvernance, gages de la stabilité politique et sociale ».
La Côte d’Ivoire vient de sortir d’une violente crise postélectorale ayant fait 3000 victimes et qui a pris fin le 11 avril 2011 avec l’arrestation de M. Gbagbo qui refusait de céder le pouvoir à son rival Alassane Ouattara. La communauté internationale avait largement reconnu la victoire de M. Ouattara annoncée par la Commission électorale indépendante à l’issue du second tour de l’élection présidentielle de novembre 2010, alors que la Cour constitutionnelle déclarait M. Gbagbo vainqueur.
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