La décision du transfert vers la Cour pénale internationale de M. Blé Goudé a été prise ce jeudi 20 mars 2014 lors de la séance du Conseil des ministres.
Début mars 2014, la CPI avait rejeté une requête du gouvernement ivoirien l’invitant à sursoir à l’exécution de la demande d’arrestation et de remise de Charles Blé Goudé qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international depuis 2011.
Charles Blé Goudé, avait été arrêté en janvier 2013 au Ghana et remis aux autorités ivoiriennes qui l’avaient aussitôt placé en résidence surveillée.
Ex-leader des jeunes patriotes du Front patriotique ivoirien (FPI), « Charles Goudé aurait engagé sa responsabilité pénale individuelle, en tant que coauteur indirect, pour quatre chefs de crimes contre l’humanité (meurtres, viols et autres violences sexuelles, actes de persécution et autres actes inhumains) » indique la CPI sur son site internet.
Ces crimes présumés auxquels fait référence la Cour remonte à la violente crise postélectorale qui a duré de décembre 2010 à Avril 2011 et qui a fait 3.000 morts, selon un bilan officiel.
La décision prise par le gouvernement à l’encontre de Blé Goudé, n’est pas de nature à calmer la tension, et montre que le pays n’avance pas vers la normalisation, selon Pascal Affi Ngessan, président du Front Populaire ivoirien (FPI, ex-parti au pouvoir), lui-même récemment libéré en compagnie d’autres cadres de ce parti, après trois ans de prison.
Après l’ex-président Laurent Gbagbo entre les mains de la Cour depuis novembre 2011, le transfert de Blé Goudé, constitue un autre acte posé par la CPI dans son traitement du dossier ivoirien.
La CPI, vivement décriée par l’Union africaine dans le traitement des questions du continent, avait également réclamé Simone Gbagbo l’ex-première dame de Côte d’Ivoire, mais les autorités ivoiriennes n’ont pas e pièce manquante.
La CPI reste vivement contestée en Afrique pour son acharnement contre les Africains et, à ce jour, la Côte d’Ivoire reste l’un des très rares pays du continuer à continuer de collaborer avec cette institution qualifiée de néocoloniale, souvent dénoncée par les dirigeants et une bonne partie de l’intelligentsia africaine.
Cette collaboration avec la CPI pourrait mettre de l’eau au moulin des adversaires du président Alassane Ouattara qui l’ont souvent accusé d’être le « candidat » des occidentaux, de la France notamment, lors de la grave crise postélectorale qu’a connue son pays.
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