AIP ne fournit aucune raison officielle pour justifier la décision du chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara. Toutefois, selon des informations publiées par la presse, M Bictogo serait impliqué dans un scandale financier.
Dans son édition datée du 20 au 26 mai 2012, l’hebdomadaire panafricain « Jeune Afrique » (basé à Paris) faisant état d’une implication de l’ex-ministre dans le scandale de l’indemnisation des victimes de l’affaire des déchets toxiques.
« Ce proche du chef de l’État, Alassane Ouattara, est accusé par une association d’avoir perçu une partie des sommes versées par Trafigura (la société néerlandaise affréteuse en 2006, du navire polluant, Probo Koala) pour l’indemnisation des victimes », écrit l’hebdomadaire.
Ce limogeage confirme l’intransigeance du président Ouattara sur la question de la bonne gouvernance. A son arrivée au pouvoir, il avait fait signer à ses ministres une Charte d’éthique.
L’essence de cette charte est « de moraliser la vie publique en adaptant la gestion de l’activité gouvernementale à la fois aux réalités du monde moderne et aux exigences du milieu des affaires », déclarait le président Ouattara au mois d’aout 2011. Un point de vue qu’il a récemment réaffirmé lors d’un entretien avec Radio France international (Rfi).
« En tant que modèle pour ses concitoyens, chaque membre du Gouvernement s’engage à cultiver, en tout temps et en tous lieux, les valeurs morales et éthiques devant induire une moralisation de la société ivoirienne : Droiture, Intégrité, Probité et Incorruptibilité » indique le 7ème point de ce texte.
Rappelons que la signature de la charte incombe à tous les membres du gouvernement à l’exception du président Ouattara qui est déjà engagé par sa prestation de serment devant le peuple.
En Août 2006 le navire « Probo Koala » en provenance d’Amsterdam, avait déversé nuitamment d’importantes quantités de déchets toxiques (581 tonnes, selon plusieurs sources) à travers la ville d’Abidjan, causant la mort de 17 personnes et des milliers de cas d’intoxication, selon la justice ivoirienne.
A la suite de ce scandale, la Côte d’Ivoire avait en février 2007 accepté le principe d’une indemnisation à hauteur de 152 millions d’euros (100 milliards de FCFA dont 22 milliards supposés distribués aux victimes) en contrepartie d’un abandon de toutes poursuites judiciaires.
Au moment des faits, Adama Bictogo était conseiller spécial à la primature sous le gouvernement de transition dirigé par Charles Konan Banny.
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