Accusé, à tort ou à raison d’être le "parrain" de la rébellion, le Chef de l’Etat burkinabé pourra t-il réussir, là où ont échoué ses autres collègues?
Difficile de répondre à la question, mais le président du Faso est déjà à pied d’oeuvre.
Dès le 24 janvier, Blaise Compaoré a rencontré (pendant plus de trois heures) à Bobo Dioulasso (385 km à l’Ouest de Ouagadougou), Laurent Gbagbo, pour amorcer le dialogue direct entre Ivoiriens, notamment entre Gbagbo et Guillaume Soro, le chef des Forces nouvelles (FN-ex-rébellion).
L’opposition ivoirienne à travers le G7, a marqué son accord à l’instauration de ce "dialogue direct" entre Gbagbo et Soro.
La veille, le chef de l’Etat burkinabé avait reçu le secrétaire général des FN. celui-ci, selon le président burkinabé "fait montre d’une grande disponibilité à participer au dialogue direct" souhaité par le chef de l’Etat ivoirien.
"Au départ, l’on était plus ou moins sceptique sur l’entrée en scène de Blaise Compaoré, tellement l’axe Ouaga-Abidjan est parsemé d’embûches", écrit le journal burkinabé Le Pays (privé) analysant les chances de succès du Président du Faso. Le journal qui annonce un possible appui du colonel Mouammar El Kadhafi à cette nouvelle médiation, estime que ce soutien de taille pourrait "peser lourd sur la balance" et assurer le succès de Compaoré.
Ainsi, le Président burkinabé a promis de convoquer début février dans la deuxième ville du pays, le premier round des négociations Gbagbo-Soro.
Du côté des partisans du pouvoir à Ouagadougou, on affirme que "pour la première fois depuis les premières tentatives de réconciliation, les espoirs de paix semblent réels" en Côte d’Ivoire.
A l’intérieur même de la Côte d’Ivoire, les timides avancées du programme de démobilisation et de réinsertion, la reprise du dialogue entre les forces nouvelles et l’armée régulière, le redéploiement annoncé de l’administration dans le nord introduisent inévitablement de nouvelles donnes, dont devrait se servir Blaise Compaoré.
Quelque 12.885 soldats des Forces armées des Forces Nouvelles ont déjà été pré-regroupés sur 31 sites.Le programme de désarmement, démobilisation et réinsertion des ex-combattants (DDR), concerne 5.500 soldats de l’armée régulière, 42.500 éléments des Forces Nouvelles et 12.000 miliciens implantés dans l’ouest et acquis à la cause du président Laurent Gbagbo.
Toutefois, et il faudra en tenir compte, malgré la reprise du dialogue, les états-majors de l’armée régulière et des Forces armées des FN (FAFN) n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur un chronogramme, ce qui retarde l’exécution des opérations de désarmement.
Les Forces de défenses et sécurité (FDS, loyalistes) avaient même, fin juin 2006, rejeté en bloc toutes les revendications des FAFN liées notamment à la mise en place d’un état major intégré de transition, le reversement des arriérés de salaire et la reconnaissance des grades que les FN ont donné à leurs éléments.
Ce seront la les obstacles à lever pour aller vers la paix définitive, tant psalmodiée, mais toujours attendue.
La mission de Compaoré, si elles réussissait, estiment les analystes à Ouagadougou, finirait d’établir ses qualités de diplomate rompu à la tâche, car il est également le facilitateur du dialogue inter-togolais qui a enregistré des avancées notoires.
Néanmoins, l’éclat de ces succès internationaux ne pourront aucunement gommer le malaise interne au sein du pouvoir burkinabé : les récents affrontements entre forces de l’ordre en décembre, l’affaire Norbert Zongo, et la lancinante "affaire Thomas Sankara" que le régime risque encore de traîner longtemps, tel un boulet aux pieds. Un tout autre défi!
Difficile de répondre à la question, mais le président du Faso est déjà à pied d’oeuvre.
Dès le 24 janvier, Blaise Compaoré a rencontré (pendant plus de trois heures) à Bobo Dioulasso (385 km à l’Ouest de Ouagadougou), Laurent Gbagbo, pour amorcer le dialogue direct entre Ivoiriens, notamment entre Gbagbo et Guillaume Soro, le chef des Forces nouvelles (FN-ex-rébellion).
L’opposition ivoirienne à travers le G7, a marqué son accord à l’instauration de ce "dialogue direct" entre Gbagbo et Soro.
La veille, le chef de l’Etat burkinabé avait reçu le secrétaire général des FN. celui-ci, selon le président burkinabé "fait montre d’une grande disponibilité à participer au dialogue direct" souhaité par le chef de l’Etat ivoirien.
"Au départ, l’on était plus ou moins sceptique sur l’entrée en scène de Blaise Compaoré, tellement l’axe Ouaga-Abidjan est parsemé d’embûches", écrit le journal burkinabé Le Pays (privé) analysant les chances de succès du Président du Faso. Le journal qui annonce un possible appui du colonel Mouammar El Kadhafi à cette nouvelle médiation, estime que ce soutien de taille pourrait "peser lourd sur la balance" et assurer le succès de Compaoré.
Ainsi, le Président burkinabé a promis de convoquer début février dans la deuxième ville du pays, le premier round des négociations Gbagbo-Soro.
Du côté des partisans du pouvoir à Ouagadougou, on affirme que "pour la première fois depuis les premières tentatives de réconciliation, les espoirs de paix semblent réels" en Côte d’Ivoire.
A l’intérieur même de la Côte d’Ivoire, les timides avancées du programme de démobilisation et de réinsertion, la reprise du dialogue entre les forces nouvelles et l’armée régulière, le redéploiement annoncé de l’administration dans le nord introduisent inévitablement de nouvelles donnes, dont devrait se servir Blaise Compaoré.
Quelque 12.885 soldats des Forces armées des Forces Nouvelles ont déjà été pré-regroupés sur 31 sites.Le programme de désarmement, démobilisation et réinsertion des ex-combattants (DDR), concerne 5.500 soldats de l’armée régulière, 42.500 éléments des Forces Nouvelles et 12.000 miliciens implantés dans l’ouest et acquis à la cause du président Laurent Gbagbo.
Toutefois, et il faudra en tenir compte, malgré la reprise du dialogue, les états-majors de l’armée régulière et des Forces armées des FN (FAFN) n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur un chronogramme, ce qui retarde l’exécution des opérations de désarmement.
Les Forces de défenses et sécurité (FDS, loyalistes) avaient même, fin juin 2006, rejeté en bloc toutes les revendications des FAFN liées notamment à la mise en place d’un état major intégré de transition, le reversement des arriérés de salaire et la reconnaissance des grades que les FN ont donné à leurs éléments.
Ce seront la les obstacles à lever pour aller vers la paix définitive, tant psalmodiée, mais toujours attendue.
La mission de Compaoré, si elles réussissait, estiment les analystes à Ouagadougou, finirait d’établir ses qualités de diplomate rompu à la tâche, car il est également le facilitateur du dialogue inter-togolais qui a enregistré des avancées notoires.
Néanmoins, l’éclat de ces succès internationaux ne pourront aucunement gommer le malaise interne au sein du pouvoir burkinabé : les récents affrontements entre forces de l’ordre en décembre, l’affaire Norbert Zongo, et la lancinante "affaire Thomas Sankara" que le régime risque encore de traîner longtemps, tel un boulet aux pieds. Un tout autre défi!