Ouestafnews : La crise dans le Golfe arabo-persique, déclenchée à la suite d’une décision de l’Arabie saoudite et de ses alliés arabes de suspendre leurs relations diplomatiques avec le Qatar, a vite fait de s’inviter en Afrique, et particulièrement dans quelques pays à forte population musulmane.
L’Arabie saoudite, alliée des Américains, accuse le Qatar de « financer le terrorisme ».
Dès le 6 juin 2017, la Mauritanie dans la foulée de la décision des pays arabes a annoncé sa décision par la voix de son ministre des Affaires étrangères Dr Isselkou Ould Ahmed Izidbih.
Pour justifier cette décision, la Mauritanie met en cause la « politique pro-terroriste du Qatar ». Selon le ministre mauritanien, le Qatar propage des idées extrémistes et sème sciemment l’anarchie dans de nombreux pays arabes.
Le lendemain, c’est le Sénégal qui emboite le pas à la Mauritanie, mais sans aller aussi loin que Nouakchott. Dans une déclaration du ministère sénégalais des Affaires étrangères datée du 7 juin 2017, Dakar annonce sa décision de rappeler « en consultation son ambassadeur au Qatar ».
Le Sénégal a notamment précisé que cette mesure constitue une marque de « solidarité » en faveur de l’Arabie Saoudite, tête de pont de ce mouvement de boycott anti-qatari.
Quid des liens avec l’Afrique de l’Ouest
Le Qatar, connu pour sa diplomatie offensive est ses investissements tous azimuts à travers le monde, reste curieusement peu présente en Afrique de l’ouest, les grands bénéficiaires de son aide sur le continent étant jusqu’à un passé récent les pays d’Afrique de l’est.
Pourtant, selon le site mauritanien reflet.net la crise intervient à un moment où Nouakchott était dans une phase d’intensification de ses relations avec le Qatar dans divers domaines : éducation, justice, tourisme, etc.
Le 17 octobre 2016 a eu lieu la pose de la première pierre d’un complexe touristique d’une valeur de 16 millions de dollars financé par le petit émirat gazier. Pour le reste de la sous-région ouest africaine, les relations restent encore très limitées dans l’ensemble.
Du côté du Sénégal, en 2013, une délégation menée par le Président Macky Sall avait rencontré l’émir Hamed Ben Khalifa Al Thani. Ce dernier avait assuré de la disponibilité du Qatar à coopérer entièrement avec le Sénégal.
« Je suis disposé à renforcer la coopération entre le Sénégal et le Qatar dans tous les domaines et à tous les niveaux », avait soutenu l’émir. Mais cette promesse ne s’est pas traduite encore traduite par des actes.
C’est le Qatar qui pourtant va accueillir Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, à sa sortie de prison en juin 2016, sur décision du président Macky Sall, et dans des conditions qui n’ont jamais été expliquées à l’opinion publique sénégalaise. M. Wade était emprisonné depuis avril 2013 pour « enrichissement illicite » lorsque son père était au pouvoir.
Faisant le bilan des dix ans de relations entre le Qatar et les pays africains, le chercheur français Benjamin Augé, explique dans une contribution parue au journal Le Monde Afrique du 05 décembre 2016, que le retrait de l’émirat est motivé par la « méconnaissance » ou la « peur » du continent.
D’après lui, la diplomatie africaine du Qatar reste le parent pauvre de sa stratégie internationale. « Le ‘’turn over’’ au ministère (Affaires étrangères) sur cette zone est très important et les diplomates qui sont assignés au bureau Afrique ne rêvent que d’une chose : être affectés à d’autres continents », affirme Benjamin Augé.
Selon le chercheur, en Afrique de l’Ouest, seul le Nigéria tire son épingle du jeu dans ses « relations » avec le Qatar. Et pour cause, le géant ouest africain n’est pas uniquement demandeur. Selon Augé, le Nigeria, lorsqu’il a fait le choix d’ouvrir sa représentation en 2013 au Qatar, il n’avait aucun problème financier grâce à ses abondantes recettes pétrolières.
L’Arabie saoudite, alliée des Américains, accuse le Qatar de « financer le terrorisme ».
Dès le 6 juin 2017, la Mauritanie dans la foulée de la décision des pays arabes a annoncé sa décision par la voix de son ministre des Affaires étrangères Dr Isselkou Ould Ahmed Izidbih.
Pour justifier cette décision, la Mauritanie met en cause la « politique pro-terroriste du Qatar ». Selon le ministre mauritanien, le Qatar propage des idées extrémistes et sème sciemment l’anarchie dans de nombreux pays arabes.
Le lendemain, c’est le Sénégal qui emboite le pas à la Mauritanie, mais sans aller aussi loin que Nouakchott. Dans une déclaration du ministère sénégalais des Affaires étrangères datée du 7 juin 2017, Dakar annonce sa décision de rappeler « en consultation son ambassadeur au Qatar ».
Le Sénégal a notamment précisé que cette mesure constitue une marque de « solidarité » en faveur de l’Arabie Saoudite, tête de pont de ce mouvement de boycott anti-qatari.
Quid des liens avec l’Afrique de l’Ouest
Le Qatar, connu pour sa diplomatie offensive est ses investissements tous azimuts à travers le monde, reste curieusement peu présente en Afrique de l’ouest, les grands bénéficiaires de son aide sur le continent étant jusqu’à un passé récent les pays d’Afrique de l’est.
Pourtant, selon le site mauritanien reflet.net la crise intervient à un moment où Nouakchott était dans une phase d’intensification de ses relations avec le Qatar dans divers domaines : éducation, justice, tourisme, etc.
Le 17 octobre 2016 a eu lieu la pose de la première pierre d’un complexe touristique d’une valeur de 16 millions de dollars financé par le petit émirat gazier. Pour le reste de la sous-région ouest africaine, les relations restent encore très limitées dans l’ensemble.
Du côté du Sénégal, en 2013, une délégation menée par le Président Macky Sall avait rencontré l’émir Hamed Ben Khalifa Al Thani. Ce dernier avait assuré de la disponibilité du Qatar à coopérer entièrement avec le Sénégal.
« Je suis disposé à renforcer la coopération entre le Sénégal et le Qatar dans tous les domaines et à tous les niveaux », avait soutenu l’émir. Mais cette promesse ne s’est pas traduite encore traduite par des actes.
C’est le Qatar qui pourtant va accueillir Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, à sa sortie de prison en juin 2016, sur décision du président Macky Sall, et dans des conditions qui n’ont jamais été expliquées à l’opinion publique sénégalaise. M. Wade était emprisonné depuis avril 2013 pour « enrichissement illicite » lorsque son père était au pouvoir.
Faisant le bilan des dix ans de relations entre le Qatar et les pays africains, le chercheur français Benjamin Augé, explique dans une contribution parue au journal Le Monde Afrique du 05 décembre 2016, que le retrait de l’émirat est motivé par la « méconnaissance » ou la « peur » du continent.
D’après lui, la diplomatie africaine du Qatar reste le parent pauvre de sa stratégie internationale. « Le ‘’turn over’’ au ministère (Affaires étrangères) sur cette zone est très important et les diplomates qui sont assignés au bureau Afrique ne rêvent que d’une chose : être affectés à d’autres continents », affirme Benjamin Augé.
Selon le chercheur, en Afrique de l’Ouest, seul le Nigéria tire son épingle du jeu dans ses « relations » avec le Qatar. Et pour cause, le géant ouest africain n’est pas uniquement demandeur. Selon Augé, le Nigeria, lorsqu’il a fait le choix d’ouvrir sa représentation en 2013 au Qatar, il n’avait aucun problème financier grâce à ses abondantes recettes pétrolières.
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