Au moment où tous les regards sont rivés sur leur pays, un certains nombre de citoyens et de responsables Burkinabè, interrogés par Ouestafnews à Ouagadougou, ont des avis mitigés sur la médiation entreprise par leur chef d’Etat.
Les plus optimistes se fondent sur les médiations antérieures comme au Togo et en Côte d’Ivoire qui ont été couronnées de succès pour parier que le président Blaise Compaoré réussira sa mission, là où d’autres, restent plutôt circonspects, estimant que cette crise est trop complexe ou préférant que le médiateur s’occupent « d’abord des problèmes du Burkina Faso ».
Pour Tapsoba Salif, étudiant à l’Université de Ouagadougou, c’est vrai que le médiateur a l’expérience mais il ne faut pas confondre le cas de la Guinée avec les crises ivoirienne et togolaise.
« Le cas guinéen est plus complexe et les dernières tueries du 28 septembre sont venues raviver les rancœurs et le médiateur doit savoir manœuvrer pour ne pas exclure une partie », confie M.Tapsoba.
« Je crois que malgré les problèmes et surtout les positions souvent maximalistes des Forces Vives (coalition de forces politiques et syndicales opposé au régime militaire), le médiateur va réussir. Il a l’expérience et il est surtout patient », explique de son côté Stéphane Ouédraogo, rencontré dans le tohu-bohu du marché de Ouagadougou.
Les Forces vives avaient catégoriquement rejeté les premières propositions du médiateur qui prévoyait une prolongation de la transition sous la direction du capitaine Moussa Dadis Camara, le chef de la junte militaire arrivé au pouvoir le 23 décembre dernier à la suite du décès du président Conté.
Depuis, les partisans de la junte, ont eux aussi affiché une position radicale, en avançant l’idée qu’aucun des leaders ayant servi comme « premier ministre » sous l’ancien régime ne peut prétendre diriger la Guinée qu’ils ont contribuée à piller.
Norbert Tiendrebeogo, le président du Front des forces sociales (FFS), un parti d’obédience sankariste est du même avis que l’étudiant Tapsoba.
« Le dossier guinéen est très complexe, très difficile. L’erreur serait de vouloir traiter ce dossier comme ceux de la Côte d’Ivoire et du Togo pour lesquels on a vu que Blaise Compaoré a joué avec le temps. Alors que la situation guinéenne est très explosive, il faut rapidement arriver à des solutions », averti le leader du FFS.
Selon l’opposant, si M. Compaoré « cherche à jouer avec le temps pour lasser les uns et les autres, il va lamentablement échouer. Il faut lui faut faire preuve de courage, prendre des décisions quitte à heurter certains» ajoute M. Tiendrebeogo qui souhaite en outre que la communauté internationale baisse un peu la pression sur la junte, estimant que «ce n’est pas à coup de pression qu’on peut créer un climat de sérénité ».
Dès le début de sa médiation, le président Blaise Compaoré avait affirmé qu’on ne pouvait faire la paix en excluant une partie des Guinéens, mais de grandes puissances comme la France continuent de plaider pour une exclusion totale de la junte militaire du processus de transition et le rejet de toute candidature de Moussa Dadis Camara à la magistrature suprême.
Mais à Ouagadougou tous ne sont pas convaincus que la crise guinéenne soit très différente de celle ivoirienne ou togolaise et parient alors sur un succès certain du médiateur.
Ainsi, Lingani Adama, conseiller du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti au pouvoir), affirme avoir foi en la médiation de Blaise Compaoré et reste « convaincu qu’il réussira ».
Les plus optimistes se fondent sur les médiations antérieures comme au Togo et en Côte d’Ivoire qui ont été couronnées de succès pour parier que le président Blaise Compaoré réussira sa mission, là où d’autres, restent plutôt circonspects, estimant que cette crise est trop complexe ou préférant que le médiateur s’occupent « d’abord des problèmes du Burkina Faso ».
Pour Tapsoba Salif, étudiant à l’Université de Ouagadougou, c’est vrai que le médiateur a l’expérience mais il ne faut pas confondre le cas de la Guinée avec les crises ivoirienne et togolaise.
« Le cas guinéen est plus complexe et les dernières tueries du 28 septembre sont venues raviver les rancœurs et le médiateur doit savoir manœuvrer pour ne pas exclure une partie », confie M.Tapsoba.
« Je crois que malgré les problèmes et surtout les positions souvent maximalistes des Forces Vives (coalition de forces politiques et syndicales opposé au régime militaire), le médiateur va réussir. Il a l’expérience et il est surtout patient », explique de son côté Stéphane Ouédraogo, rencontré dans le tohu-bohu du marché de Ouagadougou.
Les Forces vives avaient catégoriquement rejeté les premières propositions du médiateur qui prévoyait une prolongation de la transition sous la direction du capitaine Moussa Dadis Camara, le chef de la junte militaire arrivé au pouvoir le 23 décembre dernier à la suite du décès du président Conté.
Depuis, les partisans de la junte, ont eux aussi affiché une position radicale, en avançant l’idée qu’aucun des leaders ayant servi comme « premier ministre » sous l’ancien régime ne peut prétendre diriger la Guinée qu’ils ont contribuée à piller.
Norbert Tiendrebeogo, le président du Front des forces sociales (FFS), un parti d’obédience sankariste est du même avis que l’étudiant Tapsoba.
« Le dossier guinéen est très complexe, très difficile. L’erreur serait de vouloir traiter ce dossier comme ceux de la Côte d’Ivoire et du Togo pour lesquels on a vu que Blaise Compaoré a joué avec le temps. Alors que la situation guinéenne est très explosive, il faut rapidement arriver à des solutions », averti le leader du FFS.
Selon l’opposant, si M. Compaoré « cherche à jouer avec le temps pour lasser les uns et les autres, il va lamentablement échouer. Il faut lui faut faire preuve de courage, prendre des décisions quitte à heurter certains» ajoute M. Tiendrebeogo qui souhaite en outre que la communauté internationale baisse un peu la pression sur la junte, estimant que «ce n’est pas à coup de pression qu’on peut créer un climat de sérénité ».
Dès le début de sa médiation, le président Blaise Compaoré avait affirmé qu’on ne pouvait faire la paix en excluant une partie des Guinéens, mais de grandes puissances comme la France continuent de plaider pour une exclusion totale de la junte militaire du processus de transition et le rejet de toute candidature de Moussa Dadis Camara à la magistrature suprême.
Mais à Ouagadougou tous ne sont pas convaincus que la crise guinéenne soit très différente de celle ivoirienne ou togolaise et parient alors sur un succès certain du médiateur.
Ainsi, Lingani Adama, conseiller du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti au pouvoir), affirme avoir foi en la médiation de Blaise Compaoré et reste « convaincu qu’il réussira ».