L’organisation sous régionale déplore « les attaques ciblées et délibérées d’Ivoiriens, de citoyens de la Cedao et d’autres étrangers innocents et également les attaques contre le personnel de la mission des Nations-Unies en Côte d’ivoire (Onuci) », précise le texte qui dénonce une « violence gratuite exercée contre les populations civiles avec pour conséquence des pertes en vies humaines et en biens ».
La côte d’Ivoire vit depuis le second tour d’une présidentielle disputée le 28 novembre 2010 un conflit postélectoral, avec deux « présidents » qui se proclament chacun vainqueur. Ce contentieux a plongé le pays dans la violence avec des attaques meurtrières contre les civils et des affrontements entre partisans de Laurent Gbagbo, président sortant qui refuse de céder le pouvoir à Alassane Ouattara, seul « président » reconnu par la communauté internationale mais confiné dans un hôtel à Abidjan.
La victoire de M. Ouattara a encore été affirmée par la Cedeao lors de son sommet à l’issue duquel les chefs d’Etat ont déclaré qu’il est le « seul président reconnu » par la Cedeao qui, à travers sa résolution invite ses pays membres à « faciliter l’accréditation des ambassadeurs et autres représentants dans leurs pays respectifs ».
Pour avancer dans la résolution de la crise, la Cedao qui en décembre 2010 n’excluait pas « l’usage de la force », semble désormais vouloir laisser l’initiative à l’Organisation des Nations–unies (Onu). L’organisation sous régionale demande à l’Onu de renforcer l’Onuci et d’utiliser « tous moyens nécessaires pour protéger la population et les biens et pour faciliter le transfert immédiat du pouvoir à M. Alassane Ouattara ».
Cette prise de position intervient à la suite d’accusations portées par le camp Gbagbo contre des pays comme le Burkina Faso, le Mali, le Nigeria, le Sénégal, accusés de soutenir ouvertement Ouattara et d’intervenir dans les combats. Ces accusations ont été rejetées par les pays concernés, le Sénégal et le Nigéria notamment, comme étant « sans fondement ».
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