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Culture : les heures chaudes de Dakar en photo

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Culture : les heures chaudes de Dakar en photo
Ce travail présenté dans le cadre d’une exposition intitulée « Chronique d’une révolte : photographie d’une saison de protestation», propose au public une rétrospective des évènements sociopolitiques qui ont secoué le Sénégal durant ces neuf mois, pendant lesquels le pays a craint le pire. Le vernissage de l’exposition a eu lieu le mercredi 11 avril 2012 au Raw Material Company de Dakar,

« C’est la chronique de ce que nous avons vécu, ces derniers mois, une vie sociale et politique intense, un combat citoyen qui consistait à dire non (à) une situation, (à) une manière de faire qui ne nous arrangeait pas », a déclaré devant un parterre de journalistes Koyo Kouoh, Comissaire de l’exposition et par ailleurs directrice du Raw Material Company.

Cette page récente de l’histoire politique du Sénégal a été bien capturée par les exposants qui ont retracé tout le processus qui a débuté dans la matinée du 23 juin 2011 devant les grilles de l’Assemblée nationale assaillie par des manifestants jusqu’à la fin du processus électoral, le dimanche 25 mars 2012, lorsque le peuple s’est souverainement prononcé pour le changement de régime.

Au total, ce sont des centaines de clichés, remplis de slogans, de coups, de sang, de cris de rage et de joie, bref un condensé de gestes et de couleurs qui permet au public de revivre cette révolte populaire qui a abouti à un « triomphe de la démocratie ».

Revenant sur le coté artistique, Madame Kouoh, souligne que l’exposition constitue un moment de « célébration de la photographie et des photographes dont le courage et la créativité nous a permis d’avoir cette œuvre ».

« Beaucoup d’émotion m’anime en regardant l’exposition », a de son côté déclaré à Ouestafnews un des exposants, le Béninois Erick Christian Ahounou, responsable du Desk photo de l’Agence de presse africaine (Apa). « Cela a été éreintant comme boulot (mais) quand on voit le résultat traduit aujourd’hui, quelque part c’est une vengeance sur les télévisions qui ont occupé l’espace pendant tout ce temps ».

« Je suis heureux d’avoir participé et vu l’issue pacifique de ces évènements que l’on assimilait au début au printemps arabe », a-t-il ajouté.

Son confrère sénégalais Mamadou Gomis, un des créateurs de l’exposition, y voit aussi une « valorisation » de leur travail souvent « relégué au second plan ».

« Pour moi Il était important de raconter les évènements à travers la photographie », affirme ce photographe qui travaille pour le quotidien sénégalais Walfadjri (privé) Il s’est par ailleurs félicité de ce que le public a désormais la possibilité de « revivre autrement les évènements ».

L’exposition est assortie d’un catalogue de 400 pages, incluant des interviews de quelques figures emblématiques de la société civile sénégalaise, comme Alioune Tine et Fadel Barro, qui ont été à la pointe du combat citoyen mais aussi des écrits d’intellectuels Sénégalais comme l’écrivain Boubacar Boris Diop ou encore l’historienne Penda Mbow. L’exposition est à voir à Dakar jusqu’au 5 mai 2012.


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