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Dakar, capitale de l’innovation et de l’entreprenariat social en Afrique

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Par Ouestafnews

Un total de 85 « Fellows » ou boursiers de l’ONG internationale Ashoka- y compris quelques nouveaux bénéficiaires – se retrouveront dans la capitale sénégalaise du 6 au 9 mai « pour montrer leur savoir et leur savoir -faire», a expliqué Coumba Touré, Représentante pour le Sahel de l’ONG internationale dans un entretien exclusif accordé à Ouestafnews.
« Le plus important c’est de présenter les nouveaux ‘boursiers’ ou innovateurs sociaux ainsi que leurs innovations au public », a expliqué la Représentante, affirmant qu’il s’agit de la première fois qu’une rencontre « d’une telle envergure sur l’entreprenariat social » se tient sur le continent africain.
Il s’agira aussi pour les participants d’échanger des idées et des expériences, et de « se compléter » au besoin en tenant en compte de leurs différentes expertises, de leurs qualités et projets en cours d’exécution, selon les organisateurs.
De précédentes rencontres sur l’innovation sociale sous l’égide d’Ashoka se sont tenues au Nigeria et en Afrique du Sud, mais pas avec un nombre si important d’anciens et de nouveaux « fellows » en un même lieu, à côté de partenaires et d’investisseurs potentiels pour échanger et explorer les possibilités de coopération.
Le concept d’entreprenariat social a été lancé par Ashoka au début des années 80 pour appuyer les porteurs d’idées ou les « innovateurs sociaux» dont les projets, une fois menés à terme peuvent avoir un impact social avéré et permettre à d’autres de s’en inspirer. Autant ou plus que les profits financiers, cet impact social permettra de mesurer la réussite ou non d’un entrepreneur social.
En Afrique de l’ouest des personnalités comme l’avocat Halidou Ouédraogo, ancien président de l’Union Inter-africaine pour la défense des droits de l’homme (UIDH, basée à Ouagadougou) ou encore Yayi Bayam Diouf qui mène actuellement la lutte contre l’émigration clandestine ainsi que le militant écologiste sénégalais Haidar El Ali sont des « innovateurs sociaux » ou des Ashoka « fellows » qui ont eu à bénéficier –ou bénéficient des programmes de l’ONG.
S’appuyant sur les notions « d’économie solidaire » et de développement « durable », le concept commence à évoluer et à prospérer dans les pays développés, et un plus timidement en Afrique. Les écoles de management et de commerce dans certaines parties du monde commencent à l’intégrer dans leurs enseignements, selon des recherches faites par Ouestafnews.
C’est ainsi qu’en France, l’Ecole supérieure d’études économiques et commerciales (Essec, une des plus grandes « business-schools » de France) a créé une chaire d’enseignement spécialement dédiée à l’entreprenariat social.
La rencontre de Dakar, qui verra aussi la participation de responsables de Fondations ainsi que d’opérateurs du secteur privé permettra de prouver « qu’il ya des gens qui font des choses innovantes et qui parviennent à des résultats probants dans le domaine de l’innovation sociale», a expliqué Mme Touré espérant que des partenariats pourront se nouer entre ses divers acteurs.
Dakar sera aussi le lieu de lancer un nouveau programme Ashoka pour le journalisme à l’intention des professionnels de ce métier, selon les documents fournis par les organisateurs.


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