Parmi ces victimes de la colère de la présidente, se trouve son propre fils Charles Sirleaf, gouverneur adjoint de la Banque centrale libérienne. La liste comprend aussi beaucoup de ministres délégués », selon la même source. La suspension reste en vigueur jusqu’à ce que les personnes suspendues « se mettent en règle vis-à-vis de la commission de lutte contre la corruption ».
En outre durant leur période de suspension ces derniers vont payer chacun à l’Etat libérien un montant équivalent à leur salaire et indemnités mensuels. Selon la loi libérienne, un délai de 14 jours est fixé à chaque personnalité nommé à un poste étatique pour faire sa déclaration de patrimoine.
Ellen Johnson Sirleaf fut la première femme élue à la tête d’un état africain, son arrivée aux affaires par la voie des urnes, marquait la fin d’une décennie de guerre civile.
Instituée en 2008 par une loi, la Commission de lutte contre la corruption a pour rôle de prévenir « d’enquêter, de poursuivre et de prévenir tout acte de corruption , de participer à l’éducation et à la sensibilisation publique contre ce fléau », précise son site internet visité par Ouestafnews.
En plus de cet organe, le président Johnson Sirleaf que d’aucuns ont accusé d’avoir raté le combat contre la corruption durant son premier mandat entre 2006 et 2011, a mis en place depuis janvier 2012 un code de conduite pour les membres de son gouvernement.
En septembre 2011, l’Ong International Crisis Group dénonçait la prégnance de la corruption dans le secteur des industries extractives, entretenue particulièrement par des haut responsables gouvernementaux et des hommes d’affaires.
La « déclaration de patrimoine », de plus en plus réclamée par les citoyens et la société en Afrique, reste une pratique peu répandue sur le continent, ou les fonctions politiques sont systématiquement utilisées par ceux qui sont au pouvoir pour s’enrichir.
Au Nigeria, le président Goodluck Jonathan a refusé de se plier à l’exercice. Et tout récemment encore au Sénégal, le nouveau premier ministre Abdoul Mbaye tarde à se soumettre à cette exigence d’un Etat moderne, ce qui a suscité de vives critiques dans la presse sénégalaise.
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