
Parmi ces petites opportunités offertes aux ressortissants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de lOuest (Cedeao) figure un fonds logé à la BIDC (la Banque d’Investissements et de Développement de la Cedeao), basé à Lomé.
Fidèle à sa vocation qui est de permettre à tous les acteurs et décideurs africains d’accéder à une information de qualité pouvant aider à l’éclosion et au développement des initiatives, Ouestafnews, vous propose ci-dessous un entretien avec Mohamed Diallo, Responsable du Fonds de Garantie des Industries Culturelles de l’Afrique de l’Ouest (FGIC) logé à la BIDC, afin que tous ceux qui s’activent dans ce domaine si particulier et si difficile dans la sous région puissent en bénéficier.
Ouestafnews – En quoi consiste le Fonds de Garantie des Industries Culturelles de l’Afrique de l’Ouest ou FGIC?
Mohamed Diallo – Le FGIC est un fonds créé en 2003 par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et dont la gestion avait été confiée à la Banque d’investissement et de développement de la Cedeao (BIDC). Mais depuis 2009, l’OIF et la BIDC sont devenues des partenaires contribuant à part ségales à la dotation de ce fonds qui est en fait destiné à garantir les opérations de financement en faveur des entreprises culturelles des Etats de l’Afrique de l’ouest, membres de l’OIF et de la Cedeao. Concrètement , le FGIC facilite l’accès au financement bancaire pour les promoteurs économiques culturels des pays concernés et favorise le partage du risque avec l’établissement octroyant le crédit en cas de défaillance du projet garanti.
Le FGIC garantit des projets dont le coût se situe entre 1 million de FCFA et 155 millions de Fcfa. Ces projets doivent avoir un caractère culturel en touchant entre autres, les domaines tels que le cinéma, la musique, l’édition, la presse écrite et audiovisuelle et l’artisanat.
Ouestafnews – Quel bilan peut-on faire de la mise en œuvre du FGIC ?
M.D – Depuis sa création, le FGIC a, à ce jour, accordé sept (7) garanties aux différents promoteurs économiques culturels de la sous-région. Et ceci dans les domaines suivants : audiovisuel, cinéma, livre et musique. Ces projets ont été initiés au Burkina Faso, en Côte d’ivoire, au Niger, au Sénégal et au Togo.
Pour bénéficier du FGIC, le promoteur culturel adresse une demande de financement à sa banque qui après analyse peut lui demander ou non une garantie du FGIC. « Nous intervenons au cas où, la banque demande notre garantie. Dans ce cas, elle nous envoie un dossier comportant : une demande de garantie, une demande de financement du promoteur culturel, une étude de faisabilité ou business plan, une note technique portant sur l’appréciation du risque du banquier. C’est au vue de ces documents que nous analysons le dossier de demande de garantie qui dure en moyenne un mois si toutes les informations sont fournies par le demandeur.
Ouestafnews – Quelle sont vos perspectives dans le cadre de ce fonds ?
M.D – Aujourd’hui, nous envisageons de redynamiser le FGIC. Un programme est mis en œuvre à cet effet et nous sommes entrain de rechercher auprès de certaines institutions des fonds pour augmenter les fonds propres du FGIC. Cela nous permettra, par conséquent, d’augmenter notre capacité d’intervention en faveur des pays de la sous-région. A ce jour la dotation globale du FGIC est de 1 million 300 mille Euros et son augmentation revêt pour nous une importance capitale.
Il faut dire qu’en plus de l’existence du Fonds de garantie des Industries Culturelles de l’Afrique de l’Ouest, l’Organisation internationale de la Francophonie a mis en place des mesures d’accompagnement qui consistent à former les promoteurs économiques et culturels et les banquiers sur les mécanismes de ce fonds afin qu’ils en tirent le meilleur profit.