Le gouvernement de transition au Mali a déclaré l’ambassadeur de Suède à Bamako, Kristina Kuhnel, « persona non grata » et lui a donné 72 heures pour quitter le pays, a annoncé le ministère malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale sur son compte X, consulté par Ouestaf News.
Cette décision des autorités maliennes est une réponse aux propos jugés « hostiles » du ministre suédois de la Coopération internationale et du Commerce extérieur, Johan Forssell.
Le 7 août 2024, ce dernier avait écrit sur son compte X que le Mali ne peut soutenir une « agression illégale » de la Russie contre l’Ukraine alors qu’il reçoit chaque année de la Suède une aide au développement. Par conséquent, Stockholm avait décidé de mettre fin à sa stratégie d’aide bilatérale au Mali cette année.
Dans un communiqué du 24 juin 2024, la Suède avait annoncé la fermeture de ses ambassades à Bamako (Mali) et à Ouagadougou (Burkina Faso) en raison de la détérioration de la situation sécuritaire dans ces pays. Les deux missions diplomatiques devaient être rouvertes fin 2024.
L’expulsion de l’ambassadeur de la Suède intervient quelques jours seulement après l’annonce de la rupture des relations diplomatiques entre le Mali et l’Ukraine. Bamako accuse Kiev d’avoir soutenu les rebelles du Cadre stratégique permanent (CSP) lors d’une attaque contre les Forces armées maliennes (FAMa) et leurs alliés russes du groupe paramilitaire Wagner en fin juillet 2024.
Depuis 2012, le Mali est confronté à des attaques terroristes et revendications séparatistes, notamment dans le Nord et le Centre. Depuis mai 2021, le pays est sous un régime militaire dirigé par le colonel Assimi Goïta.