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Discours du président béninois à l’occasion de la fête de l’indépendance de son pays (Texte intégral)

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Par Thomas Boni Yayi*

Demain, 1er août 2012, nous célèbrerons dans le souvenir et la communion d’esprit, le 52ème anniversaire de l’indépendance de notre pays.

Le souvenir de l’accession du Bénin à la souveraineté internationale évoque un moment solennel de rassemblement autour des valeurs fortes de la République et rappelle à notre mémoire collective, les liens indéfectibles qui fondent notre commune volonté de vivre ensemble et d’assumer dans la solidarité et le sens de responsabilité, notre destin.

Célébrer notre indépendance, c’est surtout honorer le courage de toutes les filles et de tous les fils de notre pays qui, de par leur sacrifice, ont héroïquement combattu pour notre liberté. Par leur résistance armée, pacifique ou à travers des revendications corporatistes, ils ont mis fin à l’asservissement de notre peuple, certains au péril de leur vie. En ce jour de souvenir, je salue leur mémoire et leur renouvelle la reconnaissance de la Nation toute entière.

S’il est vrai que le présent s’inspire du passé pour éclairer le futur, chaque Béninoise et chaque Béninois doit être le gardien vigilant de cet héritage qu’il nous faut préserver et consolider pour que, de génération en génération, notre chère Patrie reste toujours un havre de paix, de stabilité politique, de démocratie, de cohésion sociale, de liberté, de sécurité et de prospérité.

Béninoises, Béninois,

Je vous adresse, à l’occasion du 1er août 2012, mes vœux de bonne fête de l’indépendance. J’exprime tout mon attachement à ceux qui sont éprouvés dans leur chair et dans leur âme. Puisse le Tout-puissant leur accorder un soulagement en ce jour anniversaire de l’accession du Bénin à la souveraineté internationale.

A tous nos concitoyens établis à l’étranger, j’adresse aussi mes vœux de bonne fête. Je les encourage et les félicite pour leurs contributions précieuses aux efforts de développement de notre pays.

Mes vœux s’adressent également à nos chers partenaires au développement et à tous les amis étrangers qui vivent chez nous. Qu’ils reçoivent ici la reconnaissance et les amitiés sans cesse renouvelées du peuple béninois.

Je salue nos braves et chers anciens combattants. Ils ont été à l’avant-garde du combat pour l’avènement d’un monde libre et l’accélération de la marche de notre peuple vers l’indépendance et le progrès social.

Les Forces de Défense et de Sécurité ont hérité d’eux, les vertus élevées de courage, de patriotisme, de loyauté et d’esprit de sacrifice. La Nation apprécie leur sens aigu de service et de grandeur dans l’accomplissement de leur mission républicaine.

A vous, femmes et hommes en uniforme qui servez sous le drapeau, je témoigne la reconnaissance de la nation pour votre contribution à la construction d’un Etat de droit.

A vos frères d’Armes, nos chers compatriotes engagés dans les missions à l’étranger sous l’égide de l’ONU, j’adresse mes félicitations pour leur comportement exemplaire qui honore notre pays et les encourage à ne jamais faillir à leur mission.

Joyeuse fête de l’indépendance à tous les agents de l’Administration publique ainsi qu’à tous les acteurs du secteur privé.

J’exhorte les uns à toujours avoir à l’esprit le sens du devoir au service de l’intérêt général.

Je félicite les autres pour leur contribution remarquable au développement de notre économie et les encourage à poursuivre leurs efforts en vue de l’émergence de notre pays.

A tous, je lance un appel à plus de professionnalisme, au travail bien fait, à l’éthique, à la morale, à l’amour de la patrie et au sens élevé du devoir.

Mes chers compatriotes,
La célébration de notre fête nationale cette année, se déroule dans un contexte économique international particulièrement difficile qui n’épargne aucun pays du Monde ; Chez nous, cette crise a été exacerbée par des comportements non vertueux et de mal gouvernance des uns et des autres où qu’ils se trouvent.

Ces mauvaises pratiques freinent nos efforts pour accélérer le rythme de création de la richesse, pour relever le taux de croissance économique et pour mieux faire face aux défis qui nous interpellent dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’emploi des jeunes et des infrastructures pour ne citer que ceux-là.

Voilà pourquoi mon gouvernement a décidé que la célébration de cette année se déroule dans la sobriété totale et sous le signe de la réflexion individuelle et collective.

Ainsi que j’ai pris l’habitude de le rappeler, dans un contexte de crise, la solution réside dans la meilleure gouvernance et dans les comportements vertueux auxquels s’ajoutent les réformes structurelles et institutionnelles indispensables pour s’adapter aux nouvelles exigences.

Fidèle à mon serment de loyauté envers le peuple béninois, je me dois d’appeler notre attention sur le fait que la reprise économique ne se fera que par notre engagement effectif à poursuivre courageusement les réformes engagées et mieux produire afin d’accroître la richesse nationale, seul gage pour surmonter les difficultés conjoncturelles et structurelles et afin d’éradiquer la pauvreté à laquelle notre peuple reste toujours confronté.

Au nombre des défis à relever, figure en bonne place celui de l’assainissement de nos finances publiques dont le processus est en cours à la satisfaction de la communauté internationale et des Institutions de Bretton Wood.

L’autre défi non moins important est celui de la disponibilité et de l’accessibilité aux infrastructures économiques notamment l’énergie pour les entreprises et les ménages. Dans la même veine se situe le renforcement des réseaux routier, ferroviaire, aérien et maritime indispensables dans un pays de transit et de services comme le nôtre.

La valorisation des pôles de développement doit être également prise en compte ; je pense par exemple à l’agriculture, à l’agro industrie, aux travaux publics, à l’artisanat, au tourisme, à la culture et au commerce, et j’en passe.

Il nous faut bien évidement aussi assainir l’environnement des affaires en vue de créer un climat propice au développement du secteur privé à la promotion du partenariat public-privé.

Toutes ces tâches nous interpellent avec empressement et ont pour objectif final l’amélioration de nos performances, ce qui ne doit en aucun cas se traduire par un quelconque monopole du privé quel que soit le secteur.

En effet, dans le dialogue que nous devons mener avec la communauté internationale, notre Etat doit être désormais maître de ses propres réformes au regard de nos expériences passées, s’agissant notamment de la filière coton et du Programme de Vérification des Importations de Nouvelle Génération (PVI).

Par conséquent, il nous faut organiser la concurrence dans tous les secteurs.

Mes Chers Compatriotes,
Face à ces défis, mon gouvernement a pris la mesure de l’enjeu, et va poursuivre résolument les réformes engagées en vue d’accroître et de diversifier la production nationale.

Les réformes touchent notamment le secteur portuaire avec le Programme de Vérification des Importations de Nouvelle Génération que nous devons mener avec réalisme et intelligence, pour permettre au port de Cotonou, véritable poumon de notre économie, de retrouver sa compétitivité et à l’Etat d’améliorer ses recettes fiscales tout en sauvegardant le pouvoir d’achat des populations.

Les actions à mener son
t irréversibles et doivent aller au-delà du PVI dans la perspective d’une harmonisation des politiques portuaires au niveau des pays de l’hinterland et de la sous-région. Ces réformes doivent être repensées dans leur esprit comme dans leur forme.

Pour ce qui est de la filière Coton et en raison de la forte corrélation qui existe entre la production cotonnière et le taux de croissance économique, la campagne cotonnière de cette année est conduite de façon exceptionnelle par l’Etat. J’espère avec mon gouvernement parvenir au succès escompté par notre peuple et en tirer toutes les conséquences en vue de réorganiser cette filière qui participe d’environ 13 % à la formation du Produit Intérieur Brut. Elle constitue une importante source d’emplois pour la jeunesse. Mieux, 3 Béninois sur 4 vivent aujourd’hui directement ou indirectement de cette filière ; Mieux encore, le coton représente 80 % de nos recettes d’exportation. Il est envisagé un partenariat centré sur le zonage pour donner à notre pays les chances de tirer profit d’un marché concurrentiel.

Conscient que l’agriculture demeure la base de notre développement, mon gouvernement mettra en œuvre le plan stratégique de relance de ce secteur qui prévoit la création d’agences spécialisées et la diversification des filières agricoles.

Il s’agira surtout de trouver des solutions aux préoccupations récurrentes du secteur que sont l’accès au foncier, l’accès à l’eau à travers des barrages à buts multiples, la mécanisation agricole, l’accès aux intrants, la praticabilité des pistes rurales, l’organisation de nos marchés locaux, sans oublier les opportunités que nous offrent les marchés régionaux.

Pour ce qui est de la mécanisation agricole, facteur déterminant pour la promotion de notre agriculture, la construction d’une usine de montage de machines agricoles à Ouidah démarrera dans un très proche avenir, grâce à l’appui de la coopération Indienne avec un financement de 15 millions de dollars US soit environ 7 milliards 500 millions de francs CFA déjà mobilisé ; l’usine une fois réalisée pourra monter environ 1000 à 2000 tracteurs par an. La Turquie, le Japon et la République populaire de Chine approchés ont manifesté un vif intérêt pour accompagner la mécanisation de notre agriculture.

L’accroissement en perspective de la production agricole doit s’arrimer avec la transformation sur place de nos produits agricoles dans le souci de créer une forte valeur ajoutée. A cet effet, les six usines de transformation de produits agricoles à savoir les agrumes, les mangues, les anacardes et les tomates seront bientôt fonctionnelles dès l’installation imminente des équipements. Elles viendront renforcer les rizeries de Malanville et de Glazoué. Cette chaine d’usines de transformation pourra ainsi offrir, comme vous pouvez l’imaginer, de nombreux emplois à nos jeunes et aux femmes.

Mon Gouvernement poursuivra la mise en œuvre de son programme de professionnalisation des acteurs du secteur agricole dans le cadre de l’extension progressive des centres de type SONGHAI dans nos départements avec le soutien de nos partenaires du secteur sous la supervision du PNUD ; Partenaires préoccupés comme nous par l’insertion des jeunes à qui ce programme s’adresse en priorité.

Pour donner des chances de succès à nos nobles ambitions de développement du secteur agricole, la réforme du ministère de l’agriculture est incontournable et se fera concomitamment avec les actions annoncées.

J’envisage de proposer à notre institution parlementaire de consacrer au titre de l’exercice budgétaire 2013, au moins 11 % des recettes publiques au profit de l’agriculture, conformément aux recommandations du programme intégré du développement de l’agriculture en Afrique, adopté par l’Union Africaine depuis 2003 à Maputo.

Cette vision est en conformité avec les différentes initiatives lancées par les membres du G8 sur la sécurité alimentaire et la nutrition avec l’implication du secteur privé.

Tous les programmes dans les divers secteurs d’activités seront mis en œuvre dans le respect des normes qui préservent notre environnement pour tenir compte des principes de l’économie durable.

Mes chers compatriotes,
Vous conviendrez certainement avec moi que la longue marche vers la construction d’un Etat moderne chez nous, entamée voici 52 ans avec les pères fondateurs de notre République, a connu des hauts et des bas. Nous ne devons donc pas céder au découragement et au défaitisme ; bien au contraire, il nous faut puiser dans le passé, les ressources qui nous ont permis de surmonter les difficultés auxquelles nous avons été confrontés et poursuivre notre marche vers la prospérité.

Les grandes nations sont celles qui ont réussi de par leur génie à surmonter les difficultés conjoncturelles. Je fais confiance au génie du peuple béninois pour qu’ensemble nous puissions traverser ces moments de crise et redonner espoir à notre vaillant peuple et à sa jeunesse.

Acteurs du secteur public et du secteur privé, retrouvons nous, retroussons nos manches et poursuivons dans la fraternité, la justice et le travail, la marche pour la refondation de la République.

La stabilité, la paix, la sécurité, la bonne gouvernance ainsi que l’unité sont les fondamentaux du développement d’une nation. Elles relèvent toutes du domaine politique.

C’est pourquoi, au titre de la gouvernance politique, il nous faut poursuivre la réflexion sur la révision de notre Constitution, le découpage territorial, le code électoral, l’actualisation de la LEPI, la parité hommes-femmes, la charte et le financement des partis politiques en vue de mieux assurer le fonctionnement harmonieux des Institutions de la République dans le respect des prérogatives qui leur sont dévolues.

Je saisis l’occasion pour remercier encore une fois notre institution parlementaire pour le vote de l’importante loi portant lutte contre la corruption et autres infractions connexes et pour avoir autorisé la ratification de la charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance. Je salue toutes les initiatives qu’elle prend pour assurer à la LEPI un cadre juridique cohérent pour son actualisation et pour sa pérennisation.

Au plan de la gouvernance économique, mon gouvernement, en même temps qu’il poursuivra les réformes entamées, continuera de mobiliser les ressources pour la réalisation de grands travaux en vue de la relance de notre économie.

A ce sujet, l’accent sera mis sur la création de cadres de concertation crédibles et opérationnels entre le secteur privé et le secteur public ainsi que le recours à des moyens de financement innovants tel que le partenariat public-privé pour lequel un cadre juridique approprié sera disponible avant la fin de l’année.

Nos programmes de privatisation doivent être encadrés par une excellente gouvernance basée sur l’obligation de résultat et de reddition de compte ; l’Etat ne doit plus être totalement absent et doit s’interdire, dans le processus de privatisation, toute forme de monopole du privé au risque de conduire notre pays dans un gouffre.

Il s’agira entre autres, d’élaborer par nos propres soins un cadre juridique et fiscal approprié au partenariat public-privé soutenu par une réforme judiciaire conséquente.

L’Etat doit en effet faire face à ses fonctions régaliennes dans cette relation afin de sécuriser le secteur privé qui doit accomplir ses obligations dans un esprit d’éthique, de morale et de partage.

Mon gouvernement va organiser les prochaines semaines une table ronde économique dont les bases ont déjà été jetées par le Haut Commissariat à la Gouve
rnance Concertée en vue de rendre ce partenariat fructueux.

Il s’agira notamment de :
– Mettre en place un cadre de dialogue entre le public et le privé ;
– Etablir le cadre juridique, fiscal, institutionnel et règlementaire du partenariat public-privé ;
– Mettre en place les cadres formels de concertation périodiques et de suivi du partenariat public-privé.

S’agissant du développement même de l’entreprise et de l’initiative privée, mon gouvernement va renforcer les dispositifs pour l’émergence d’un climat d’affaires plus incitatif. Il va soutenir également l’ouverture internationale des entreprises béninoises les plus performantes et poursuivre la réflexion sur la fiscalité des entreprises, la promotion d’une fiscalité de développement et la suppression à terme des coûts informels.

Toutes ces mesures ont pour finalité, entre autres, la promotion de la destination Bénin. A ce titre, il est envisagé l’organisation prochaine avec les hommes d’affaires, des journées d’affaires japonaise, européenne, turque, chinoise etc. dans le cadre de la promotion de joint venture entre les hommes d’affaires de ces pays et ceux du Bénin.

Chers compatriotes,
Notre économie doit être mieux organisée et débarrassée de toutes nos pratiques qui empêchent son véritable décollage et sa compétitivité. Il est constaté que la majeure partie de nos activités économiques se déroule dans l’informel ; le secteur des hydrocarbures en est une illustration frappante. Il est temps qu’on y mette fin parce qu’il nous coute plus qu’il ne nous rapporte et est donc destructeur de l’économie, de la santé et de vies humaines.

C’est pourquoi j’en appelle à l’esprit patriotique et à la contribution citoyenne de tous les acteurs pour relever ensemble le défi du financement du développement par l’épargne nationale et par les Investissements Directs Etrangers.

Je nourris également l’espoir que les compagnies pétrolières et minières qui nous appuient dans les prospections de notre sous-sol nous donneront des résultats à la mesure de nos attentes.

Tirant leçon des autres pays de la sous-région, il sera créé une Agence d’Exécution des Grands Travaux ; elle sera animée par nos meilleurs spécialistes en vue d’accélérer la réalisation des études et la mise en œuvre de nos projets.

En effet, l’expérience a prouvé que nos projets peinent à se concrétiser à cause du manque de célérité du fait de la multiciplicité des acteurs, de la lourdeur administrative et de certaines procédures éprouvantes de décaissement de fonds.

Fort de cette réalité, le gouvernement a élaboré et soumis aux forces politiques et sociales la Charte nationale pour la gouvernance du développement du Bénin fondée sur de nouvelles valeurs citoyennes et républicaines ainsi que sur une nouvelle éthique spirituelle et morale.

Dans le domaine social, mon gouvernement, conscient des attentes des jeunes en matière d’emploi, va renforcer l’ensemble des programmes dédiés à l’emploi des jeunes et favorisera la formation et l’émergence de jeunes entrepreneurs par des mesures efficaces d’accompagnement.

En ce qui concerne la lutte contre la pauvreté, le gouvernement poursuivra ses actions inclusives à travers :
• l’amélioration de la performance et la modernisation des structures et dispositifs de microcrédits ainsi que le renforcement de leur gouvernance ;
• la mise en place du crédit spécial aux cotonculteurs pour la gestion de la soudure dans le cadre plus global du programme de financement des activités agricoles en milieu rural exécuté par le Fonds National de Microfinance ;
• le fonctionnement effectif du Régime d’Assurance Maladie Universelle ;
• la gratuité des soins de paludisme pour la petite enfance ;
• la gratuité de la césarienne ;
• la suppression des frais de scolarité dans les écoles maternelle et primaire ainsi que dans les classes de 6ème et 5ème des cours secondaires.
S’agissant de nos relations avec les partenaires sociaux, le gouvernement va honorer ses engagements dans le cadre de l’accord conclu jusqu’en 2014.

Il prend acte du souhait des Enseignants de se voir attribuer une nouvelle prime d’incitation à la fonction enseignante ; l’examen de cette doléance se fera au fur et à mesure de l’évolution des ressources de l’Etat. Dans le même temps, le dialogue doit être maintenu et j’invite les centrales et confédérations syndicales à une meilleure gouvernance.

Sur ce même chapitre, les projets de statuts régissant les corps paramilitaires ainsi que ceux devant régir désormais les agents de l’Etat et des collectivités territoriales seront finalisés et transmis à notre Institution Parlementaire.

Chers compatriotes,
Je mets à ma charge l’obligation de conduire les destinées de notre pays à bon port dans le strict respect de la mission que le peuple m’a confiée.

Face à ce destin national, je mesure l’ampleur de la charge qui m’incombe. Je suis déterminé à donner le meilleur de moi-même avec l’équipe qui m’entoure pour mériter votre confiance et remplir fidèlement mon devoir de gardien de notre Constitution, de garant de la cohésion nationale et du fonctionnement régulier de nos Institutions républicaines.

Je puis d’ores et déjà vous assurer que nous ferons tout pour être à la hauteur de vos attentes. L’espoir est donc permis.

Notre programme avec le Fonds Monétaire International et la Banque mondiale est conduit avec la performance qu’attendent ces Institutions partenaires. Je n’en veux pour preuve que les félicitations de la récente mission du Fonds Monétaire International et les recommandations pour accélérer les réformes au port ainsi que celles de la filière coton et ce sera fait.
De nouveaux grands chantiers de projets routiers ont démarré ou démarreront d’ici quelques mois, notamment la réhabilitation de la route Akassato-Bohicon, la reconstruction en double voies de l’axe Godomey-Pahou, l’aménagement et le bitumage de la route Kandi-Ségbana- frontière du Nigeria, l’aménagement de la traversée de Banikoara, l’aménagement des axes Ouidah-Tori Bossito, Pahou-Tori-Allada, Ouidah-Hillacondji, Savè-Kétou, etc…

Les démarches sont en cours pour certains autres axes routiers que sont Comé-Lokossa-Dogbo, Zagnanado-Pahouignan, Ouègbo-Toffo-Lalo, Agbangnizoun-Abomey-Djidja-Tchetti, Tchetti-Bantè-Glazoué, frontière du Togo-Bassila-Kikélé-Wari-Maro, Bétérou-Okpara-frontière du Nigéria, Banikoaora-Kérou-Pehunco-Kouandé-Natitingou, Pehunco-Djougou, frontière du Togo-Boukoumbé-Natitingou, etc…

Notre volonté de nous rapprocher davantage du Nigeria nous a amené à ouvrir de nouveaux couloirs dont certains sont actuellement en chantier ou achevés. Il s’agit des tronçons Ségbana-Samia-frontière du Nigéria et Bodjécali-Madjécali-frontière du Nigéria. Les financements sont recherchés pour l’ouverture d’autres axes que sont : Kilibo-frontière du Nigéria, Kaboua-Okpara-frontière du Nigéria, Savè-Oké-Owo, Parakou-Kika-Kabo, etc…. Tous ces couloirs, une fois achevés, faciliteront les transactions transfrontalières.

Le développement des réseaux ferroviaire et aérien suivront afin d’offrir plus de choix dans la libre circulation des personnes et des biens entre nos deux pays.

Par ailleurs, de grands projets d’infrastructures hôtelières et touristiques notamment la route des pêches, prendront corps dans les mois à venir.

Grâce à une diplomatie dynamique et active, de nombreux investisseurs étrangers en provenance de plusieurs pays séjourneront au Bénin pour accompagner nos efforts dans les domaines de l’a
gro-alimentaire, de l’installation d’usines de production d’intrants agricoles, des énergies renouvelables et du développement urbain.

C’est l’occasion pour moi de témoigner ma reconnaissance au peuple béninois pour son soutien quotidien dans le cadre de mes charges au niveau de l’Union Africaine.

A ce titre, Cotonou a abrité trois importants sommets de Chefs d’Etat et de Gouvernement, consacrés le premier à aplanir certaines divergences au sein de l’Union Africaine, et les deux derniers à déblayer le terrain dans le cadre de l’élection du Président et des membres de la Commission de l’Union Africaine.

Nos efforts ont contribué au dénouement heureux de cette situation lors du dernier sommet de l’Union Africaine tenu les 15 et 16 juillet 2012 à Addis-Abeba.

C’est la concrétisation tangible des valeurs partagées d’unité, de fraternité, de paix, de sécurité, de stabilité, de meilleure gouvernance qui fondent désormais nos actions au sein de l’Union Africaine.

Le peuple béninois à l’occasion de sa fête nationale est solidaire des peuples frères du continent dont les pays sont actuellement des foyers de tension. Grâce aux efforts de tous, ces difficultés seront surmontées.

Mes chers compatriotes,
Notre pays, dans sa marche courageuse vers l’émergence, a besoin du concours de toutes ses filles et de tous ses fils. Voilà pourquoi, à l’occasion de notre fête nationale, j’ai décidé de gracier ceux des détenus de nos prisons civiles qui en remplissent les conditions. Je les invite à renoncer à l’avenir aux comportements déviants qui les mettent en conflit avec la loi et à avoir désormais une conduite citoyenne digne pour servir leur patrie quel que soit le métier qu’ils exercent.

Dans l’allégresse de la fête et la ferveur du souvenir, continuons résolument notre marche vers des horizons plus radieux pour que vive notre pays.
Vive la République !
Et que Dieu bénisse le Bénin.//FIN
 
 
(* ) Président de la République du Bénin
 

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