Last Updated on 30/06/2017 by Ouestafnews
Ouestafnews – Compter les morts sur les routes de la migration africaines, et dans les eaux des mers vers l’Europe, donnerait le tournis. Une tragédie africaine de plus face à laquelle les gouvernants restent inactifs et silencieux.
« La stratégie des pays africains, c’est de ne pas en parler. Nos chefs d’Etats en ont fait une soupape de sécurité contre les tensions internes liées au chômage et à la pauvreté », avance Boubacar Sèye le président d’Horizons Sans Frontières (HSF, basé à Dakar) dans un entretien à Ouestafnews.
Ces propos sont tenus au lendemain de la découverte de 52 corps sans vie en plein désert, en en cette fin juin 2017. Un autre drame qui vient s’ajouter à une longue liste recensée ces dernières années sur les routes transsahariennes, de plus en plus empruntées par les migrants qui veulent atteindre l’Europe via le Niger et la Libye.
A l’inverse de la question sécuritaire qui mobilise presque tous les chefs d’Etats ouest africains, avec notamment la création du G5 Sahel, la migration « clandestine » des jeunes africains vers l’Europe et ses drames répétitifs depuis plus d’une décennie suscitent peu d’engouement de leur part.
« Le sujet reste tabou et pour preuve, il y a une polémique sur le nombre de morts tout simplement par qu’aucun chef d’Etat n’accepte de participer à l’identification des victimes», affirme M. Sèye.
Depuis aout 2016, le Niger applique une loi interdisant le « trafic illicite de migrants » avec des peines pouvant aller jusqu’à 30 ans de prison.
Selon les témoignages de migrants relayés par divers organisations non gouvernementales et l’OIM, la plupart des migrants retrouvés morts ont été abandonnés en plein désert par leurs passeurs. Ces passeurs sont principalement actifs dans la région d’Agadez (nord du Niger), une étape incontournable sur le chemin de la frontière libyenne.
Entre avril et fin juin 2017, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) annonce avoir secouru plus de 600 migrants dans diverses opérations de sauvetage dans le désert, selon un communiqué parvenu à Ouestafnews.
De l’avis de Boubacar Sèye, on ne peut pas au niveau africain lutter contre le phénomène en occultant les inégalités sociales qui se traduisent par un « chômage massif » et « l’existence d’une petite frange qui accapare toute la richesse ».
Le président de HSF, note au passage un « jeu hypocrite » que jouent et les occidentaux et les chefs d’Etats africains sur la question.
Selon M. Sèye, bien que silencieux sur la question, les gouvernements africains se présentent quand il s’agit de capter des fonds tandis que l’Union européenne ferme ses frontières, tout en sachant qu’elle a besoin de recourir à la migration pour pérenniser son développement.
Au sommet euro-africain de la Valette (Malte) sur la migration, en novembre 2015, l’union européenne avait pris la décision de dégager 1,8 milliard d’euros pour aider les pays africains à endiguer l’afflux de migrants vers ses frontières.
Fin 2016, elle annonçait officiellement avoir signé un accord de « réadmission » des migrants clandestins avec le Mali. Face au tollé médiatique, le gouvernement malien a démenti à plusieurs reprises avoir signé un quelconque accord, mais la vérité reste à faire dans cette affaire.
Phénomène de dimension mondiale, la migration clandestine a fait en 2016, près de 7500 morts à travers le monde, selon les statistiques de l’OIM.
« La stratégie des pays africains, c’est de ne pas en parler. Nos chefs d’Etats en ont fait une soupape de sécurité contre les tensions internes liées au chômage et à la pauvreté », avance Boubacar Sèye le président d’Horizons Sans Frontières (HSF, basé à Dakar) dans un entretien à Ouestafnews.
Ces propos sont tenus au lendemain de la découverte de 52 corps sans vie en plein désert, en en cette fin juin 2017. Un autre drame qui vient s’ajouter à une longue liste recensée ces dernières années sur les routes transsahariennes, de plus en plus empruntées par les migrants qui veulent atteindre l’Europe via le Niger et la Libye.
A l’inverse de la question sécuritaire qui mobilise presque tous les chefs d’Etats ouest africains, avec notamment la création du G5 Sahel, la migration « clandestine » des jeunes africains vers l’Europe et ses drames répétitifs depuis plus d’une décennie suscitent peu d’engouement de leur part.
« Le sujet reste tabou et pour preuve, il y a une polémique sur le nombre de morts tout simplement par qu’aucun chef d’Etat n’accepte de participer à l’identification des victimes», affirme M. Sèye.
Depuis aout 2016, le Niger applique une loi interdisant le « trafic illicite de migrants » avec des peines pouvant aller jusqu’à 30 ans de prison.
Selon les témoignages de migrants relayés par divers organisations non gouvernementales et l’OIM, la plupart des migrants retrouvés morts ont été abandonnés en plein désert par leurs passeurs. Ces passeurs sont principalement actifs dans la région d’Agadez (nord du Niger), une étape incontournable sur le chemin de la frontière libyenne.
Entre avril et fin juin 2017, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) annonce avoir secouru plus de 600 migrants dans diverses opérations de sauvetage dans le désert, selon un communiqué parvenu à Ouestafnews.
De l’avis de Boubacar Sèye, on ne peut pas au niveau africain lutter contre le phénomène en occultant les inégalités sociales qui se traduisent par un « chômage massif » et « l’existence d’une petite frange qui accapare toute la richesse ».
Le président de HSF, note au passage un « jeu hypocrite » que jouent et les occidentaux et les chefs d’Etats africains sur la question.
Selon M. Sèye, bien que silencieux sur la question, les gouvernements africains se présentent quand il s’agit de capter des fonds tandis que l’Union européenne ferme ses frontières, tout en sachant qu’elle a besoin de recourir à la migration pour pérenniser son développement.
Au sommet euro-africain de la Valette (Malte) sur la migration, en novembre 2015, l’union européenne avait pris la décision de dégager 1,8 milliard d’euros pour aider les pays africains à endiguer l’afflux de migrants vers ses frontières.
Fin 2016, elle annonçait officiellement avoir signé un accord de « réadmission » des migrants clandestins avec le Mali. Face au tollé médiatique, le gouvernement malien a démenti à plusieurs reprises avoir signé un quelconque accord, mais la vérité reste à faire dans cette affaire.
Phénomène de dimension mondiale, la migration clandestine a fait en 2016, près de 7500 morts à travers le monde, selon les statistiques de l’OIM.
Vous voulez réagir à cet article ou nous signaler une erreur, envoyez nous un mail à info[@]ouestaf.com