Ebola : affolement chez les voisins de la Guinée

« Il s’agira de renforcer la surveillance épidémiologique, de sensibiliser les populations sur les différentes mesures à observer pour éviter cette maladie, d’informer les préfets de région et de département et surtout de mettre en place un poste de coordination dans la région de Man (ouest) », indique le ministère ivoirien de la Santé, dans un communiqué.

L’épidémie de fièvre Ebola, s’est déclarée dans la partie ouest du pays dite « Guinée forestière » une zone proche de la frontière ivoirienne depuis la fin février 2014.

Selon le ministère ivoirien de la Santé, « le risque de propagation de cette épidémie aux pays limitrophes, notamment la Côte d’Ivoire, reste élevé du fait des mouvements importants des populations entre la Guinée et la Côte d’Ivoire ».

D’après un bilan fourni par le gouvernement guinéen, l’épidémie d’Ebola qui sévit dans la partie forestière de la Guinée a déjà fait plus d’une soixantaine de morts, sur plus de 80 cas recensés.

Autre voisin de la Guinée, le Sénégal a l’instar de la Côte d’Ivoire a aussi annoncé des mesures préventives.
« Nous allons renforcer la surveillance épidémiologique dans toutes les structures de santé du pays en particulier dans les régions frontalières », a fait savoir, Mamadou Ndiaye, directeur de la prévention au ministère de la santé du Sénégal, cité par le quotidien gouvernemental « Le Soleil ».

Les régions sénégalaises de Kédougou, Sédhiou, Kolda et Ziguinchor proches de la Guinée Conakry feront l’objet d’une surveillance particulière selon les autorités sanitaires sénégalaises.

Une vigilance particulière a aussi été recommandée à un autre pays frontalier de la Guinée, la Sierra Leone. Dans ce pays des « symptômes analogues » ont été signalés, écrit le quotidien français « Le monde ».

Selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef), l’épidémie aurait déjà atteint la capitale Conakry, mais cette information a été démentie par le ministère guinéen de la santé, dès le lundi 24 mars 2014.

Selon un document de l’Organisation mondiale de la Santé, la fièvre Ebola est apparue pour la première fois en 1976 lors de deux flambées simultanées, à Nzara (Soudan) et à Yambuku (République démocratique du Congo).

Très contagieux, avec un taux de mortalité de 90%, le virus Ebola se manifeste par une poussée de fièvre, des diarrhées, des vomissements, une fatigue prononcée et parfois un saignement.

En Afrique de l’ouest, c’est la première fois que ce virus se déclare sous forme d’épidémie. La mort d’une personne en 1994 en Côte d’Ivoire était jusqu’ici, la seule victime recensée de ce virus dans cette sous-région.