Le virus se transmet à l’homme à partir d’animaux sauvages et se propage ensuite dans les populations par transmission interhumaine, lit-on dans un document de l’OMS. Les chauves – souris frugivores, seraient d’après les experts les hôtes naturels du virus Ebola.
Depuis son apparition en 1976, concomitamment au Congo et au Soudan, on compte 27 flambées et épidémies, qui ont fait un total de 1590 d’après un décompte fait à partir des chiffres de l’OMS.
La maladie se cantonnait jusqu’ici en Afrique centrale particulièrement en République démocratique du Congo (RDC), le Gabon, l’Ouganda.
« Les flambées épidémiques surviennent principalement dans les villages isolés d’Afrique centrale et d’Afrique de l’Ouest, à proximité des forêts ombrophiles tropicales », précise l’OMS.
En Guinée, les cas confirmés de fièvre Ebola ont été localisés dans la partie forestière du pays d’où est partie l’épidémie en janvier 2014. Sur les 78 décès enregistrés jusqu’ici, 22 sont dus au virus Ebola, d’après des tests confirmés, précise le ministère guinéen de la Santé.
En Afrique de l’ouest, où l’on constate la dernière flambée en date de fièvre Ebola, jusqu’ici seul un cas mortel avait été signalé, en 1994 en Côte d’Ivoire.
Pour le moment aucune réponse n’est encore fournie par les experts sur la nature et l’origine de la dernière apparition du virus en Guinée et les questions restent nombreuses au sein des populations prises de panique: que s’est-il passé pour que cette fièvre éclate en épidémie ? Quelles seraient les conséquences à long terme dans la sous-région. L’Afrique de l’ouest, et en particulier la Guinée, risquent-elles de devenir le théâtre cyclique de la fièvre Ebola comme la RDC et l’Ouganda ?
Déjà la psychose de cette pathologie sans remède, a poussé le Sénégal a fermer ces frontières avec la Guinée depuis le 28 mars 2014 et une « surveillance épidémiologique » est annoncée par presque l’ensemble des pays ouest africains.
Mais la porosité des frontières et le manque de moyens logistiques laissent sceptiques les populations quant à l’efficacité réelles de telles mesures.
Pour l’Ong Médecins sans frontières (MSF), l’épidémie se distingue par la répartition du nombre de cas sur le territoire guinéen, ce qui rend difficile les efforts pour circonscrire la maladie.
« MSF est intervenue dans presque toutes les épidémies déclarées d’Ebola des dernières années, mais celles-ci étaient beaucoup plus concentrées et concernaient des endroits plus reculés. Cette dissémination complique énormément la tâche des organisations qui travaillent à contrôler l’épidémie », note l’ONG sur son site Web.
La crainte de la fièvre Ebola qui se caractérise par une « une éruption cutanée, d’une insuffisance rénale et hépatique et, dans certains cas, d’hémorragies internes et externes », est d’autant plus grande qu’il n’existe à l’heure actuelle aucun remède ni pour l’homme ni pour l’animal
« Plusieurs vaccins en sont au stade des essais, mais aucun n’est disponible pour un usage clinique », indique l’OMS qui, dans ses recommandations, interdit tout contact rapproché avec les malades et préconise l’enterrement rapide des personnes décédés.
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