Ils se savaient grands favoris de cette édition de la Can et sont arrivés très confiants sur les bords de la lagune Ebrié. Les « Lions » de l’Atlas du Maroc, demi-finalistes de la coupe du monde 2022 au Qatar viennent d’être prématurément sortis de la 34e édition coupe d’Afrique des nations (Can) en cour en Côte d’Ivoire. Les coéquipiers du capitaine Roman Saïss étaient pourtant accueillis en fanfare et dans une liesse populaire dans la ville balnéaire de San Pedro (sud-ouest de la Côte d’Ivoire). Tout cet espoir s’est très vite dissipé en huitième de finale ce 30 janvier 2024.
Après un parcours quasi parfait lors de la phase de poule, les « Lions » du Royaume chérifien ont été, contre toute attente, ramenés sur terre par une équipe de l’Afrique du Sud, volontaire et cliniquement efficace. Le groupe du coach Walid Régragui ont échoué aux portes des ¼ de finale et rentrent ainsi en flute sur la pointe des pieds.
La glorieuse incertitude du football
C’est un secret de Polichinelle, le football n’est pas une science exacte. Et cette vieille maxime, s’est appliquée au Maroc. Donnée favori face au Bafana Bafana, l’équipe du sélectionneur Walid Regragui, est passée complètement à côté de la plaque. Transmissions de ballons très laborieuses, maladresses répétitives et très déconcertantes devant les buts avec à la clé un penalty raté dans les ultimes minutes du temps réglementaire par son défenseur Achraft Hakimi.
Cet impair a fait perdre aux Marocains de revenir au score. Et comment s’expliquer la grossière faute du milieu de terrain Sofyan Amrabat sur le joueur sud-africain Makoema ? Un acte d’anti-jeu qui a valu au sociétaire du club anglais de Manchester United d’être expulsé, mettant ainsi fin aux espoirs des « Lions » de l’Atlas de revenir au score. Et ce qui devrait arriver, arriva. Le but du break (2-0), marqué par Toboho Makoena, celui-là même qui était à l’origine de l’expulsion de l’un des cadres de l’équipe marocaines.
La contreperformance des Marocains s’explique par la volonté des Bafana Bafana à déjouer tous les pronostics. Solidaires à souhait, volontaires et généreux dans l’effort avec une envie de se surpasser à nulle pareille, les joueurs venus du pays de Nelson Mandela ont démontré qu’à cœur vaillant rien d’impossible.
Et ceux qui pensaient que les joueurs du Royaume chérifien allaient faire d’une bouchée, ces modestes Sud-africains, ont été déçus. Bluffés qu’ils ont été par la prestation XXL des poulains de Hugo Broos, vainqueur du trophée continental avec les « Lions indomptables » du Cameroun en 2017.
Privée de ses dynamiteurs, Hakim Ziyech et Sofiane Boufal (blessés), les « Lions » de l’Atlas ont dormi sur leurs lauriers, entraînés qu’ils étaient par une équipe sud-africaine qui a considérablement réduit les espaces et mener des raids dévastateurs dans le camp adverse.
Le bloc équipe mis en place par Hugo Broos a mis hors d’état de nuire une sélection marocaine à la recherche du graal continental depuis le sacre de 1976.
Le Sénégal, champion en titre est tombé, l’Égypte, détentrice de sept trophées également éliminée en 1/8 de finale, même sort pour le Maroc (demi-finaliste du dernier mondial). La Can 2023 est sans conteste celle des surprises.
FGB/fd
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