Le Conseil d’administration à l’unanimité a renouvelé sa confiance à M. Lawson, considéré comme un « contributeur majeur » au succès de la Banque panafricaine qui est aujourd’hui présente dans 33 pays africains, selon la même source.
Cette décision de ne pas se séparer de son président, fait suite à des remous qui agitent la banque au plus haut niveau depuis la mi-juillet, lorsque la presse internationale a fait état d’informations en provenance d’importants actionnaires qui ont émis des doutes sur la « capacité » de M. Lawson à tenir le poste de Président de Conseil d’administration.
« Il est sous le feu de la critique de certains actionnaires, dont le Public Investment Corporation d’Afrique du sud », écrivait le Financial Times à la mi-juillet 2013, avant d’expliquer que les Sud-africains reprochaient à M. Lawson de n’avoir pas « convenablement informé » le Conseil d’administration de la la teneur d’une lettre de la Banque centrale nigériane.
La lettre en question, datée du mois d’avril 2013, évoquait des difficultés dans des opérations financières dans lesquelles M. Lawson était impliqué, lors de la crise des banques nigérianes 2009.
II s’agissait notamment de se libérer de toutes ses obligations vis-à-vis de Amcon (Asset management corporation of Nigeria), une structure de la banque centrale nigériane créée pour racheter les « mauvais prêts » des banques nigérianes. Il se trouve qu’une des sociétés de M. Lawson ne s’était pas acquittée de toutes ces obligations vis-à-vis d’Acon.
La découverte de ce passif a suscité l’inquiétude des actionnaires qui ont évoqué un problème de « gouvernance d’entreprise », surtout après la découverte, qu’en plus du contentieux avec Amcon, une autre société immobilière dont M. Lawson était à la tête (Agbara estates) était aussi cité dans une affaire d’arriérés de paiement vis-à-vis des banques.
Dans des déclarations antérieures, rapportés par la presse, M. Lawson a tenté de minimiser l’affaire en disant être engagé dans des «pourparlers constructifs» avec les autourités bancaires nigérianes, afin de résoudre tous ces problèmes.
« Le Conseil a clairement fait savoir qu’il n’y a aucun problème en suspens et je souhaite maintenant me concentrer à nouveau pour emmener Ecobank vers de nouveaux succès », a réagi le président d’Ecobank qui avait auparavant affirmé être en négociations très avancées avec l’Amcon pour un règlement définitif de l’affaire.
De nationalité nigériane Kolapo Lawson, a été nommé président en septembre 2009 en remplacement du Malien Mandé Sidibé, décédé un mois auparavant.
Ecobank, qui a connu ces dernières années une expansion fulgurante sur l’ensemble du continent, est côté dans trois bourses ouest africaines : Abidjan, Accra et Lagos.
Outre cette affaire qui concerne de gros actionnaires, les petits porteurs se sont aussi souvent plaints de la modicité des dividendes qui leur sont redistribués annuellement, sans jamais vraiment inquiéter la direction de la Banque.
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