
La cotation multiple des valeurs du groupe est la confirmation de son engagement «à jouer un rôle primordial dans le développement du système bancaire et de celui des marchés financiers en Afrique», a de son côté estimé Arnold Ekpe, Directeur général de ETI cité dans le texte transmis par la Banque.
Des professionnels de l’industrie bancaire, cités par la même source, ont également salué l’entrée en bourse des valeurs Ecobank en soulignant qu’elle va encore consolider l’image du groupe.
«Ecobank est déjà une véritable marque régionale respectée», a déclaré Ken Ofori-Atta, un financier ghanéen qui dirige une société d’intermédiation boursière, avant d’ajouter : "en plus d’être exemplaire, sa triple cotation va consolider les marchés de la région".
Les mêmes milieux de la finance, assurent que la triple cotation de ETI est le symbole de la croissance et du développement des marchés boursiers et des capitaux africains, en même temps qu’elle reflète une plus grande "sophistication" des entreprises africaines.
A la BRVM d’Abidjan, principale bourse de l’Afrique de l’ouest francophone, la cotation de ETI est interprétée comme une preuve supplémentaire de la capacité d’Ecobank à agir comme une institution qui sait montrer la voie à suivre en matière bancaire sur le continent.
L’entrée en bourse a aussi été favorablement accueilli par les actionnaires du Groupe.
Il s’agit de la «matérialisation d’un vieux rêve», selon le Togolais Prosper Seddoh qui affirme : «pour l’actionnaire de longue date que je suis, cette multiple cotation témoigne de la solidité de notre banque tout en renforçant sa crédibilité au sein de l’industrie bancaire africaine à travers cette décision novatrice qui la soumet désormais aux règles des marchés boursiers régionaux».
“La cotation de ETI va dans le sens du renforcement de l’intégration économique régionale en Afrique de l’Ouest”, a affirmé pour sa part Gamaliel Onosode, un grand industriel Nigérian pour qui «elle ouvre la voie vers une coopération plus forte entre les bourses et les sociétés opérant dans notre région”.
L’introduction en bourse de ETI est intervenue à la suite des cotations qui ont été réalisées précédemment au cours de cette année, sur leurs bourses locales, par les filiales d’Ecobank au Ghana et au Nigeria. Elle fait suite à une décision de son Assemblée générale mixte tenue fin juin à Accra, au Ghana.
Tout récemment la Banque avait lancé un appel à ses actionnaires, à travers les médias, leur demandant de se préparer à cette nouvelle étape de son existence.
Ecobank, selon des informations fournies par le groupe, a été créé en 1985 comme un "groupe bancaire régional". Il compte actuellement treize filiales en Afrique de l’Ouest et du Centre ainsi que plus de 180 agences. Ses actifs totaux se montent à plus de 2.5 milliards de dollars. Au moment de sa cotation, ETI avait plus de 3000 actionnaires locaux, régionaux et internationaux.
Parmi ses actionnaires on dénombre des institutions ouest africaines comme la Caisse de sécurité sociale du Ghana (SNITT), le Port autonome de Cotonou ou encore la BIDC (Banque d’investissement et de développement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest, la CEDEAO).
Parmi les principaux actionnaires non africains, on peut citer le prince saoudien Al-Waleed (Al-Waleed ben Talal ben Abdul Aziz Al Saoud, classé 5ème fortune mondiale par l’encyclopédie en ligne Wikipedia) ou encore Kingdom Zephyr Africa Management et Blakeney Management.
Ecobank est présente dans les pays suivants : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Cap Vert, Côte d’Ivoire, Ghana, Guinée, Liberia, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal etTogo, selon des informations publiées sur son site internet consulté par Ouestafnews.
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