Elections en Côte d’Ivoire : nouveaux doutes sur la date et probablement pas avant octobre 2009

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Au moment de constater que la tenue des élections en Octobre 2008 n’était plus possible, les Ivoiriens avaient misé sur le « premier trimestre 2009 ». Aujourd’hui, il est devenu de plus en plus clair que des élections d’ici le mois de mars sont impossibles à organiser.
S’adressant au Conseil de sécurité de l’ONU, le chef des Opérations des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) Choi, Young-jin, a exprimé ses inquiétudes face à l’absence de calendrier électoral précis.
« Pour la première fois depuis la signature de l’Accord politique de Ouagadougou en mars 2007, le peuple ivoirien et la communauté internationale ne disposent ni d’une date ni d’une période pour les élections », a déploré le diplomate onusien appelant la Commission électorale indépendante ivoirienne à fournir une date dans les meilleurs délais.
Deux problèmes majeurs empêchent (du moins officiellement) la tenue des élections : l’identification des électeurs et le désarmement des hommes engagées dans le conflit qui depuis Septembre 2002 a coupé le pays en deux, une partie sous contrôle des forces loyalistes au sud et une autre partie (au nord) sous le contrôle des Forces Nouvelles (F.N, ex-rébellion).
Les F.N tiennent à l’identification avant tout désarmement alors que les partisans du président Laurent Gbagbo veulent d’un désarmement immédiat pour pouvoir aller aux élections.
Le représentant permanent de la Côte d’Ivoire auprès des Nations Unies, Alcide Djedjé a confié dans un entretien diffusé par le programme Network Africa de la BBC que les élections en Côte d’Ivoire devraient « se tenir vers la fin de l’année, probablement vers le mois d’octobre ».
Le diplomate a affirmé détenir ses informations des facilitateurs et des parties ivoiriennes concernées.
De son côté, le bimensuel africain basé à Paris « Le confidentiel africain » (vendu par abonnement) annonçait dans son numéro 91 daté du 20 janvier 2009 que le « désarmement est au point mort » et que certains partis politiques envisageaient déjà une « transition » qui irait « jusqu’en 2010 », dans un scénario « sans le président Laurent Gabgbo ».
La Côte d’Ivoire déchiré par un conflit politico-militaire qui duren depuis 2002 est engagé dans long et difficile processus de paix facilité par le président Blaise Compaoré du Burkina-Faso.
Cette médiation a néanmoins permis le retour à une paix relative grâce à la formation d’un gouvernement d’union nationale avec un partage du pouvoir au sommet entre le président Gbago qui conserve son poste de chef de l’Etat, et la nomination au poste de premier ministre de Guillaume Soro, leader des FN.

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